Annie-Dumont Roy expose ses toiles à la Galerie d’art du CSM jusqu’au 18 juin.
Ingénieure de profession, Annie Dumont-Roy a senti l’appel artistique pendant une randonnée à vélo «Mon côté scientifique avait toujours pris le dessus, jusqu’à l’été 2021. J’ai eu comme une illumination… c’est difficile à verbaliser. En fait, je suis artiste depuis toujours, mais assumée depuis peu», confie en souriant celle qui a véritablement débuté sa production en décembre dernier. Tant et si bien que ses tableaux garnissent les murs de la Galerie d’Art du CSM jusqu’au 18 juin. Celle qui signe ses toiles Arting y présente l’exposition Regards à travers les fenêtres de l’âme.
Née du désir de sortir de la rigueur cartésienne, l’exploration de sa fibre artistique a permis à Annie de découvrir un nouveau monde intérieur, posant un regard sur elle-même jusque-là inexploité. Si elle qualifie avant tout d’expérience son processus créatif, son talent est résolument intrinsèque. Son apprentissage s’acquiert de façon organique, simplement en visionnant des vidéos, en regardant des images ou en voyageant dans son imaginaire. «J’y vais avec l’inspiration du moment. Peindre répond à un besoin thérapeutique », laisse entendre celle qui apprécie particulièrement la magie du moment présent.
«C’est comme si je voulais aller toucher l’âme», explique Annie en décrivant ses tableaux en exposition. Et transmettre un état d’esprit, comme sa version du cheval de bois, immense toile présentant un équidé bleu dans toute sa magnificence. «Petits, on avait de l’imagination et le cheval de bois nous transportait absolument partout.»
Chaque tableau d’Arting est un condensé d’émotions, livré à coups d’acrylique, collage, pochoirs et surtout de spatule, leur conférant texture et mouvement. Des chats au regard perçant, des œuvres qu’on croirait sorties d’un rêve, d’autres révélant son côté «trash», qu’elle assume pleinement. «Je n’ai pas le casting d’une ingénieure», partage d’un sourire espiègle celle qui expose aussi un autoportrait, intitulé Femme de plâtre. «Le plâtre s’effrite s’il n’est pas entreposé à la bonne place. Ça reflète mon état d’esprit, mon besoin de peindre, de m’exprimer par l’art, sinon je m’effrite.»
On perçoit aisément la joie que lui procure l’expérience artistique, cette exploration aux antipodes de la performance. «L’enfant en moi se lâche lousse. En voyant mes tableaux, c’est un peu comme si les observateurs regardaient à travers la fenêtre de mon âme».
Bien présente sur les réseaux sociaux, Arting connait déjà une popularité sans cesse grandissante, en plus d’avoir créé son entreprise Art.ing, spécialisée dans la conception sur mesure. Une visite à la Galerie d’art du CSM permettra de constater l’ampleur de son univers intérieur.
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