Simon Ampleman (Photo Betty Bogaert)
Découvrir la création par le mouvement. Exprimer des mots en gestes, en magnifier leur amplitude… «La danse devient un poème qui crée son propre rythme, sa propre musique», partage Simon Ampleman. Lui et ses collaborateurs sont de passage dans les deux écoles primaires de Lac-Mégantic cette semaine pour initier les élèves au processus chorégraphique, à travers des ateliers où l’improvisation est mise à profit.
«Le but est de leur faire découvrir c’est quoi créer en danse. Les chorégraphies ne sont pas toujours conçues à partir d’une musique et des gestes qu’on nous a montrés. On veut leur faire vivre la danse, qu’ils se l’approprient d’un point de vue créatif», communique le directeur artistique de la compagnie Ample Man Danse, dont la tournée amorcée au début mai vise notamment à démystifier la danse contemporaine auprès de différents publics jeunesse.
Adapté à chacun des groupes d’âge, l’atelier débute avec le choix d’une thématique, décrit le danseur, chorégraphe et médiateur culturel. «Par exemple, prenons le thème environnement; quels sont les mots qui nous viennent quand on en parle? Comment on peut exprimer ces mots en gestes? Comment on peut faire ce geste plus grand, le transformer? Comment on peut le faire à deux, à trois, à quatre, tout le monde ensemble? Puis, une danse, un rythme apparait. C’est là que ça devient touchant parce que ça vient vraiment des jeunes. Nous, on les guide à travers les gestes, parfois on leur fait des propositions», résume Simon Ampleman.
Ce dernier souhaite aussi défaire certains clichés reliés à la danse, cette croyance «qu’il faut du rythme, de la flexibilité, qu’on doit toujours raconter une histoire toujours claire…» Au contraire, soutient-il, la danse a plutôt un effet décomplexant. «J’aime dire qu’on peut se cacher derrière un instrument de musique mais pas derrière son corps. Découvrir que son corps peut faire quelque chose de bien, de bon, de reconnu a indirectement comme conséquence de bâtir une estime de soi. C’est un effet collatéral que j’aime bien de mon métier.»
Une quarantaine d’ateliers seront donnés dans les classes des écoles Sacré-Cœur et Notre-Dame-de- Fatima, suivis de la présentation du spectacle de danse Piano public dans chacun des établissements, réunissant deux danseurs et un pianiste. La compagnie Simon Ample Man Danse sera par ailleurs à Lac-Mégantic le 16 novembre prochain pour présenter le spectacle Alexis le Trotteur à la Salle Montignac, dans le cadre de la programmation du Comité culturel Mégantic.
Ce projet de médiation culturelle en milieu scolaire est issu d’une collaboration entre Réseau Centre, La danse sur les routes du Québec, Ample Man Danse et le Comité culturel Mégantic, en plus d’être soutenu par Patrimoine Canada et le Conseil des arts et des lettres du Québec.
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