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Masonite met la clé dans la porte!
Photo: Le conseiller syndical à la CSD, Bernard Cournoyer, et le président local, Rémi Grenier. (photo Rémi Tremblay)
La multinationale Masonite a annoncé à ses employés en lock-out de Lac-Mégantic qu’elle mettait fin définitivement aux opérations de l’usine de la rue Villeneuve. Ses 180 employés recevront leur cessation d’emploi par courrier recommandé au cours des prochains jours.
Les travailleurs syndiqués à la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) avaient déclenché la grève le 17 février dernier, refusant à 83% l’offre finale de l’employeur, en vue de la signature d’une nouvelle convention collective, la dernière ayant expiré le 31 décembre 2022. Le 6 mars, c’était au tour de l’employeur de déclencher un lock-out, au moment où les syndiqués entamaient leur troisième semaine de grève. Masonite justifiait la mesure «en réponse à une série d’événements préoccupants à l’usine impliquant certains membres du syndicat.»
Même le conseiller syndical Bernard Cournoyer s’est dit surpris de la fermeture. «Ce matin (mardi), on s’est présenté en négociations. On attendait le retour de l’employeur sur un point, le point des assurances collectives. Quand l’employeur est arrivé, il nous a tout simplement informés qu’il n’y aurait plus d’opération à l’usine Masonite de Lac-Mégantic. Du fait qu’il y avait une baisse du carnet de commandes, du fait que le conflit s’était trop étiré et du fait qu’il était capable de répartir la production restante dans ses autres usines. La fermeture est effective maintenant. Ils vont informer les employés par courrier recommandé. On est là-dedans présentement, l’assurance-chômage, les indemnités de départ, les allocations.»
En milieu d’après-midi, il n’y avait plus que les représentants syndicaux pour accueillir les journalistes à proximité de l’usine, toujours sous la garde d’agents de sécurité filmant les va-et-vient.
Le conseiller syndical est affirmatif : «On ne s’attendait pas à ça pantoute, pantoute. Ni la CSD, ni les membres du comité de négos. Il n’y a rien qui laissait présager qu’une fermeture s’en venait. Y’a pas eu de lettre d’intention. On n’a rien eu. Moi, j’étais pas là (à la rencontre), je l’ai appris en m’en venant. Il y a des médias qui m’appelaient. Aussi drastique que ça, y’a rien qui laissait présager ça.»
Donc, vous conserviez un certain espoir? La question est posée. «Toujours. Quand on négocie, il faut toujours avoir de l’espoir. Si t’as pas d’espoir, signe n’importe quoi. À la dernière rencontre de négo l’employeur avait mentionné que le point d’assurances collectives, il était favorable à le régler sur du long terme.»
Le président du syndicat local, Rémi Grenier, enchaîne: «Il nous montrait pas une carte «on va fermer l’usine». Il nous avait bien dit: on aimerait régler ce point-là sur du long terme. Rémi Grenier, président du syndicat. Dans le discours de l’employeur, à la dernière rencontre de négo, il était très, très positif!»
La Corporation internationale Masonite, qui a son siège social à Tampa, en Floride, avait dans un premier temps cessé ses activités à son autre usine (IMM) de la rue Notre-Dame, le 31 décembre 2020, une fermeture qui touchait 117 employés. Masonite en était propriétaire depuis les années 90. La multinationale avait alors rapatrié au Wisconsin la production de composantes fabriquées à Lac-Mégantic et dans le bâtiment de Logi-Bel.
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