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Stéphane Archambault au cœur de Mégantic
Stéphane Archambault, l’animateur sur les rails au cœur de Mégantic.
À l’affiche sur Historia, ce samedi 1er juillet, 20h, le documentaire Au cœur de Mégantic, produit par Zone3, réalisé par Marc-André Chabot avec le concours à l’animation de l’artiste multidisciplinaire Stéphane Archambault. «Y’a tout plein de gens qui survivent chacun à leur façon, tant bien que mal, mais de voir quand même une volonté collective de prendre soin de soi et de prendre soin de la communauté, j’ai trouvé ça bien beau, très encourageant», résume-t-il à l’Écho de sa toute première expérience en tant qu’interviewer.
Le tournage, à l’été 2022, s’est joué sur une dizaine de jours, avec des heures et des heures d’entrevues mises en boîte pour le montage final par l’équipe de production.
«De rencontrer tous ces gens-là à répétitions, des gens qui ont été marqués par un événement, c’était ça l’angle du documentaire. De voir comment on s’en sort, comment on continue de vivre malgré tout ça, et de constater dans le fond qu’il n’y a pas qu’une seule réponse. Si le documentaire peut juste donner envie aux gens qui regardent ça d’aller voir la région, d’aller voir les gens de Mégantic pour autre chose que juste un musée de la catastrophe.»
Le documentaire de 60 minutes présente le témoignage de six intervenants, dont l’ex-mairesse Colette Roy Laroche, Dre Mélissa Généreux, médecin spécialiste en santé publique, Jean Girard, pompier volontaire et policier à la retraite, Julie Morin, mairesse actuelle de Lac-Mégantic, Patrick St-Jacques, animateur à la vie spirituelle et l’engagement communautaire à la Polyvalente Montignac, Cindy Stewart, technicienne en travail social, ainsi que l’optométriste Éric Poulin.
Des histoires personnelles de résilience, sans doute, mais quel mot résume le mieux l’angle de vue de l’animateur? «Moi je dirais reconstruction; la reconstruction des maisons, mais aussi la reconstruction du tissu social, c’est là-dessus que le documentaire met l’emphase», estime Stéphane Archambault. Son expérience méganticoise l’a-t-elle changé? «Juste de voir les équipes d’intervention, de voir à quel point les gens se sont serrés les coudes dans une espèce de tendresse, avec tous ces deuils-là qui planaient dans l’air, moi j’ai trouvé qu’il y avait quelque chose de beau dans la volonté d’aider l’autre. Arriver dans un milieu où on doit à la fois prendre soin de soi et aider l’autre. Tout le monde est à la fois dans le rôle de l’aidant et de l’aidé.»
Autant dans le cas de Sophie Lorain pour la série Mégantic que dans celui de Philippe Falardeau pour sa série documentaire Lac-Mégantic: ceci n’est pas un accident, une pré-projection à Lac-Mégantic même avait permis de chasser les doutes des créateurs sur l’accueil que le public méganticois réserve à leur œuvre. «Mon angoisse, je l’ai presque plus vécue en rapport avec le projet de fiction, en rapport à celui de Philippe Falardeau, je me suis demandé est-ce qu’il va y avoir redite. Est-ce qu’on va dire: ah ben, encore le même reportage? Mais, pour avoir vu les deux autres, j’ai vraiment l’impression que ça fait une espèce de triptyque où dans la fiction, on le vit de l’intérieur, avec Falardeau on s’attarde plus au côté légal et technique de la chose, et nous autres, on va un p’tit peu plus dans l’humain et dans l’après.»
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