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L’Écho bloqué comme les autres médias par Meta
En raison du blocage par Meta, aucun contenu n’est désormais visible sur la page Facebook de l’Écho.
La multinationale Meta a tout récemment mis sa menace à exécution et commencé à bloquer sur ses réseaux sociaux Facebook et Instagram le partage de contenus issus des médias d’information canadiens, y compris ceux produits par les plus petits joueurs locaux, dont l’Écho de Frontenac.
Depuis le 7 août, un message apparaît sur les écrans des lecteurs désirant partager des textes de leur hebdo: «Ce contenu n’est pas visible au Canada. En réponse à la législation du gouvernement canadien, les contenus d’actualités ne peuvent pas être affichés au Canada.»
Basée aux États-Unis, la société fondée par Mark Zuckerberg, a choisi de bloquer l’accès aux nouvelles pour les utilisateurs canadiens en riposte à l’adoption de la Loi sur les nouvelles en ligne par le gouvernement fédéral, qui doit entrer en vigueur à compter de décembre prochain, et qui apparaît défavorable aux intérêts de Meta.
Conséquence pour l’Écho, la seule manière pour les internautes d’accéder à ses contenus est de visiter le site echodefrontenac.com.
Un des géants du Web aux côtés de Google, Apple, Amazon et Microsoft, Meta exerce un contrôle important sur l’accès aux nouvelles en territoire canadien. De son côté, Google menacerait également de ne plus référencer les articles et les reportages produits par les médias canadiens, peu importe leur taille.
En vertu de la nouvelle loi sur les nouvelles en ligne, les géants du Web seraient tenus de verser des redevances aux médias canadiens relayés sur les réseaux sociaux.
Radio-Canada/CBC et d’autres organismes tel Médias d’info Canada dénoncent «l’abus de position dominante de Meta» et réclament une enquête du Bureau de la concurrence du Canada. «Les pratiques de Meta sont de toute évidence conçues pour mater les entreprises de presse canadiennes (y compris les journaux dits locaux et régionaux), les empêcher de participer et d’accéder au marché de la publicité et réduire considérablement leur visibilité auprès des Canadiens sur les médias sociaux», dénoncent-t-ils. À eux seuls, Facebook et Instagram représentent plus de 70% du marché des médias sociaux en ligne au Canada.
La multinationale devrait selon ses détracteurs être contrainte de s’abstenir de discriminer ou de pénaliser, par algorithme ou autrement, le contenu des organismes d’information canadiens sur ses plateformes numériques accessibles au Canada.
L’ancien directeur de l’information de Radio-Canada, Alain Saulnier, lui-même un ancien président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, juge anormal qu’une entreprise comme Meta puisse décider de ce qui peut circuler sur les réseaux sociaux. «Moins il va y avoir une information de qualité sur Meta, plus on va avoir de la désinformation», a-t-il mis en garde lors d’une entrevue à l’émission D’abord l’info, sur les ondes de RDI. Alain Fournier prône l’élaboration d’un réseau social alternatif et public, à l’extérieur du contrôle des géants numériques.
Le bras de fer entre le gouvernement canadien et les géants du Web pourrait durer des mois, voire des années.
Entre temps, la directrice générale de l’Écho, Suzanne Poulin, voit les choses avec stoïcisme: «En fin de compte, les mesures de représailles prises par Facebook, pourraient nous ramener vers une meilleure façon de nous informer. Au lieu de laisser Facebook et le monde virtuel décider pour nous ce qui est pertinent à lire ou de regarder, il est préférable de se tourner vers les bonnes sources pour trouver des informations justes, précises et vérifiées écrites par des journalistes. En ajoutant les sites de vos médias préférés à vos favoris, en acceptant de recevoir des alertes sur votre navigateur, ou en vous abonnant à vos journaux locaux, vous restez bien informé.»
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