La rue de la Baie-des-Sables en manque d’amour. (photo Claudia Collard)
Le conseil de ville de Lac-Mégantic ne dit pas non à la réfection de la dernière section de la rue de la Baie-des-Sables, mais demande encore du temps aux résidents du secteur qui ont montré leur impatience par la voix d’une pétition déposée à l’hôtel de ville au cours des premiers jours de septembre. «Sachez qu’on vous a entendus, qu’on va l’analyser et qu’on va vous revenir avec des réponses», a livré la mairesse Julie Morin, le 19 septembre, en réaction à une question soulevée par un résident du secteur, André Tanguay.
Évoquant l’urgence pour la Ville d’intervenir dans ce secteur, le citoyen souhaitait que des travaux de réfection soient inclus dans le programme triennal d’immobilisations 2023-2024-2025. «On s’est mobilisé pour dire qu’à un moment donné, il me semble qu’on mériterait un peu d’attention. Vous donnez des allègements généreux à des nouveaux promoteurs, je pense que les citoyens payeurs de taxes depuis 50 ans mériteraient aussi, finalement, une certaine forme d’attention», a exprimé André Tanguay.
Insistant sur le fait que les conseillers municipaux représentant ce district en parlaient souvent, la mairesse Morin avaient eu quelques jours pour préparer le terrain. «On a toujours le défi de gérer tous les projets avec la capacité de payer des contribuables, a-t-elle livré, arguant qu’avec la fin du chantier de la rue Laval et les autres projets réalisés au cours des dernières années, la Ville était «pas mal à jour», avec les projets venant avec d’importantes subventions gouvernementales.
Le directeur général et le directeur des infrastructures urbaines se sont déplacés pour aller inspecter la section de la rue de la Baie-des-Sables en mauvais état. «Il y a une analyse financière à faire, une analyse des priorités, parce qu’il y a aussi d’autres rues similaires qui ont manqué d’amour dans les dernières années. On a demandé à ce que pour l’exercice budgétaire 2024 et les suivantes cette rue-là soit bien analysée», a indiqué la mairesse, ajoutant qu’il faudrait, par exemple, procéder à du carottage, «pour au moins faire les bons estimés et comprendre qu’est-ce qu’il y a sous l’asphalte.»
Problème supplémentaire pour cette rue qui se termine en cul-de-sac, «le rétrécissement de la rue entraîne un problème de sécurité pour les marcheurs de sorte que quand deux autos se rencontrent, les gens doivent pratiquement se jeter dans une cour privée ou dans le fossé, note un autre résident, Robert Bellefleur. Il y a aussi l’éclairage, on ne voit pratiquement pas sur Baie-des-Sables!»
Pour ajouter à la complexité du dossier, «la rue est utilisée comme piste de course», intervient un autre résident, Gilbert Carrette. Parmi les solutions qui pourraient être envisagées pour ralentir le trafic local, à part l’état désagrégé de la chaussée, des panneaux de vitesse, des bollards ou encore des enseignes au milieu de la chaussée.
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