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La Ville veut sa place au sein du comité des 19 M$

La Ville veut sa place au sein du comité des 19 M$ - Rémi Tremblay : Actualités Municipalité

Il faut réussir à combler les espaces vides dans le centre-ville, avec l’aide des 19 M$ du gouvernement du Québec, souhaite la mairesse Julie Morin.

Exclue du processus du premier appel de projets, la Ville de Lac-Mégantic demande cette fois au ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, de la considérer comme un partenaire majeur pour le deuxième appel de projets dans la distribution des 19 M$ que le gouvernement du Québec a choisi de redistribuer pour répondre à des besoins non comblés sur son territoire.

Dans une résolution adoptée à l’unanimité, en séance extraordinaire du conseil le 30 octobre, les élus réclament que ce nouvel appel de projets se limite exclusivement au territoire de Lac-Mégantic, qu’il favorise les projets qui ont une incidence directe sur la reconstruction du centre-ville et que la mairesse Julie Morin puisse siéger sur le comité consultatif, à titre d’observateur, comme représentante désignée de la Ville.

Jusqu’à maintenant, la Ville ne pouvait ni participer à la consultation, ni même soumettre un projet à titre de promoteur. «Et on ne peut toujours pas, cette fois-ci non plus, d’exprimer Julie Morin au terme de l’assemblée extraordinaire. Ce qu’on demande, c’est une plus grande proximité.»

La grande différence entre le premier et le second appel à projets qui fait réagir l’hôtel de ville c’est dans l’énoncé voulant que, désormais, le processus s’ouvre aux «territoires limitrophes», donc non exclusivement à celui de Lac-Mégantic. «On ne saisit pas pourquoi. Est-ce que c’est parce qu’il n’y a pas assez de projets? Pourtant, on en aurait plein. On a des terrains au centre-ville et d’autres ailleurs sur notre territoire, mais nous, ce qu’on priorise c’est vraiment de construire le centre-ville. La crainte qu’on a, c’est que ce 19 M$ soit investi un peu partout, même sur le territoire de Lac-Mégantic, mais qu’on laisse un peu le centre-ville vide.»

Le règlement de zonage permet la construction d’immeubles sur Frontenac, avec des espaces commerciaux au rez-de-chaussée et des logements aux étages. Est-ce un frein? La question est posée. «Ça pourrait être un frein pour des promoteurs qui ne veulent faire que du logement, mais ultimement, c’est un atout que le centre-ville va avoir si on réussit à combler ces espaces-là. Un centre-ville qui sera animé.»

Entre le premier et le deuxième appel à projets, la Ville doit avoir fait ses devoirs. «On a ajusté nos incitatifs financiers. Plutôt que 12% sur la valeur foncière de tout bâtiment, l’effort municipal est maintenant porté à 20% du coût de construction sur le volet logement. On a bonifié notre contribution, on souhaite maintenant que le gouvernement fasse le même effort pour s’assurer que le centre-ville soit comblé, en bout de ligne.»

La mairesse Morin ne veut surtout pas que les erreurs du passé se reproduisent. «Nous, ce qu’on dit, c’est qu’il faut prioriser le centre-ville, sinon on va se retrouver un peu comme après la tragédie. Le ministère des Affaires municipales avait mis en place un fonds de 41 M$ pour la reconstruction du centre-ville, mais le centre-ville n’était pas encore décontaminé, donc accessible. Ça a été long avant qu’il le soit.» Les promoteurs, dit-elle, ont demandé d’accéder à des terrains limitrophes, exemple la rue de l’Horizon, la rue Président-Kennedy ou plus au nord, derrière le poste de la SQ, rue Sévigny. Sur les 41 M$, seulement 7 M$ ont été investis dans le centre-ville. «La crainte, à l’époque, c’était que les gens ne se reconstruisent pas. Mais là, on a encore des terrains disponibles au centre-ville, on a encore de l’argent municipal et on a un gouvernement qui a des sous. On veut travailler ensemble pour réussir. On est capable d’arriver à un modèle financier intéressant», propose-t-elle.

À ses yeux, le fonds de 19 M$ demeure «la dernière petite baguette magique» pour faire lever des projets au centre-ville. «On sait que le levier municipal n’est pas suffisant, mais on ne peut pas aller plus que ça. On en met déjà beaucoup.» Julie Morin rappelle que ce 19 M$ est «de l’argent qui est arrivé à cause de la tragédie de Lac-Mégantic et la priorité devrait aller au centre-ville.»

Pour elle, tout comme pour les conseillers municipaux, pas question cette fois de rester à l’écart des travaux du comité consultatif mis sur pied par le député François Jacques. Est-ce que ce sera le ministre de la Justice qui lui ouvrira les portes ou bien le député qui reçoit le mandat du Ministre? «On n'en a aucune idée. On a senti le besoin d’exprimer au Ministre que la Ville, comme partenaire majeur du territoire, devrait faire partie du comité. Et on se dit que le député (François Jacques) va voir l’intérêt de nous avoir autour de la table. On espère ne pas être exclu cette fois-là.» 

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