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Bilan touristique : entre stabilité et légère baisse d’achalandage
«Moitié vide pour certains, moitié plein pour d’autres, mais avec quelques variances», voilà comment l’équipe de Tourisme Mégantic a dépeint le bilan de la saison touristique 2023, au moment de livrer les chiffres d’achalandage des sites et des quelque 200 événements le 27 octobre, devant des dizaines de partenaires et de représentants d’entreprises touristiques.
Un été aux multiples ondées, mais pas de catastrophe appréhendée, malgré une météo exécrable en juillet qui a surtout affecté l’industrie du camping, avec un taux moyen d’occupation de 68,7% en juillet et de 60,6% en août. «Malgré tout, avec le prolongement de la saison jusqu’en octobre, les membres semblent satisfaits dans les circonstances même si l’inflation et l’instabilité économique sont venues teinter les statistiques», résume le responsable de la filière touristique à la SDE du Granit, Jean-François Ruel.
Une situation plus réjouissante pour les hôteliers qui ont obtenu de bons taux d’occupation. Quant aux chalets locatifs, les données recueillies auprès des hébergeurs demeurent dans la moyenne des dernières années, jusqu’à 71% d’occupation moyen en août. Selon Tourisme Mégantic, l’inflation fait également partie des facteurs ayant eu un impact sur le taux d’occupation dans la région. Conséquence, une augmentation des prix chez certains, une augmentation de l’endettement chez d’autres et, dans une proportion moindre, une baisse du nombre d’employés. Le nombre de postes non comblés a pesé moins lourd dans la balance en 2023, avec 8,8% des postes non comblées, que l’année précédente, la première post pandémique, avec un taux de 14,2%.
Tourisme Mégantic a investi beaucoup d’argent en promotion touristique pour attirer les visiteurs. Le niveau de satisfaction des membres en hébergement a été de 85,6 alors que pour les attraits, les activités et les événements, le niveau baisse à 73,2%, conséquence d’une météo qui a été moins propice aux activités extérieures qu’à celles intérieures, comme les spectacles en salle et le cinéma. Même si la Sépaq ne fera connaître son bilan qu’au printemps prochain, il semble acquis que le parc national du Mont-Mégantic a connu une baisse de clientèle d’environ 10%. Le parc ne perd rien au change puisque l’éclipse totale du Soleil, le 8 avril 2024, va créer un puissant «buzz» dans l’industrie de l’hébergement, de Lac-Mégantic à Sherbrooke, alors que les hôtels et gites affichent déjà complet pour la plupart. Le défi pour les acteurs locaux : disperser les visiteurs et les retenir quelques jours, même si le mois d’avril apparaît hors-saison au calendrier. Pas de doute pour Jean-François Ruel, «Le mont Mégantic c’est notre tour Eiffel».
Déménagé à la gare patrimoniale, le bureau d’accueil touristique a accueilli un peu plus de 4 500 visiteurs, alors que celui de Lambton fait état de près de 320 visiteurs. Il s’agit d’une augmentation de 3% à Lac-Mégantic et d’une baisse significative de 60% à Lambton.
Autres données significatives, si l’Autoroute 10 continue d’amener vers la région de Mégantic, la majorité des visiteurs (60%), l’achalandage par la route 204, depuis Saint-Georges de Beauce, est en augmentation. Après la pandémie, les marchés internationaux et américain sont en croissance.
La diversité de l’offre en événements, en attraits et en hébergement impressionne même la directrice générale de Tourisme Cantons-de-l’Est, Isabelle Charlebois, présente ce jour-là, accompagnée de l’agente de communication Lysandre Michaud-Verreault. «Votre territoire suit la tendance des Cantons-de-l’Est, a-t-elle livré.
L’année 2024 s’annonce exaltante. À l’agenda, maillage Cameroun-Canada, projets de vélo de montagne et de spas nordiques, dont l’Estello, sur le site des Victorines du lac, à Frontenac, et les premières étapes du plan de développement sur 10 ans de la station touristique Baie-des-Sables. «Baie-des-Sables a atteint une belle maturité, un site un peu vieillissant aussi. Ça va rester un joueur majeur d’attractivité. Alors on rénove et on remet ça au goût du jour. C’est notre parc national à nous», dira Marc-André Bédard.
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