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Sondage sur les impacts du transport ferroviaire

15 janvier 2024

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La Direction de santé publique de l’Estrie a mandaté l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) pour mener une étude sur la santé environnementale, l’aménagement du territoire et la santé psychologique et sociale des gens de la MRC du Granit. Dans la semaine du 15 janvier, tous les résidents du territoire vont recevoir une lettre leur expliquant comment y participer.

C’est une étude qui va au-delà des enjeux de la voie ferrée. On n’est pas dans une perspective post-traumatique, si je peux m’exprimer ainsi. On est vraiment dans un regard sur comment est la population du Granit aujourd’hui, par rapport à l’aménagement du territoire, la santé psychologique et la cohabitation avec le ferroviaire. Ces trois pôles-là», partage la directrice de la Santé publique, Dre Isabelle Samson.

Après trois enquêtes populationnelles par sondage téléphonique auprès d’un échantillonnage d’environ 800 résidents des municipalités de la région, principalement les populations de Lac-Mégantic, Nantes et Frontenac, en 2014, 2015 et 2018, c’est par maintenant par la poste que les sondeurs de l’INSPQ vont rejoindre les citoyens, espérant un taux de réponse maximal pour leur collecte d’informations. «Suite à la pandémie, la plupart des gens qui font des sondages téléphoniques ont remarqué une baisse énorme des taux de réponses. Nous, on veut un taux élevé, pour être capable de faire des analyses solides», mentionne la Dre Samson, en entrevue à l’Écho.

Dans la lettre, l’occupant trouvera un code barre pour aller sur le site web. Répondre au sondage pourrait prendre en moyenne une vingtaine de minutes. Le sondage est anonyme, mais le répondant est invité à inscrire son code postal. «Ça va vraiment nous permettre de pousser nos analyses plus loin sur le sentiment de sécurité, en fonction de la distance du répondant avec la voie ferroviaire actuelle et celle projetée», indique la directrice.

Le questionnaire portera sur le tissu social, la santé environnementale, l’eau, l’air, le sol, sur ce que les gens perçoivent, sur le bruit et les vibrations, des questions sur la cohabitation avec le transport ferroviaire, les habitudes de vie, les déplacements…

Dans leur mémoire présenté en juillet 2019 devant le Bureau des audiences publiques sur l’environnement, dans le cadre de l’étude sur la voie de contournement ferroviaire à Lac-Mégantic, Dre Isabelle Samson et sa collègue Dre Mélissa Généreux avaient insisté sur l’importance d’un suivi des impacts psychosociaux chez les personnes touchées par l’annonce et la construction de la voie de contournement, tel qu’elle était proposée à cette époque.

«Oui, si le projet va de l’avant, il va y avoir des comités de vigilance, des comités de suivi. Dans la loi ferroviaire, la Santé publique a un devoir, un rôle de suivi et c’est ça qu’on entame aujourd’hui», insiste Dre Samson.

Le rapport sur l’étude n’est attendu que dans la deuxième moitié de 2025, sans doute après la décision finale de l’Office des transports du Canada concernant le projet, mais le groupe de recherche aura accès aux données préliminaires au fur et à mesure qu’elles seront validées. «S’il y a des évidences ou des préoccupations qui émergent sur le terrain et pour lesquelles on pourrait avoir des éléments de réponses, si elles peuvent être utiles, alors oui, bien sûr on va s’en servir. On ne va pas se retenir!»