Le maire de Frontenac, Gaby Gendron
Un autre front s’ouvre dans la bataille entre la municipalité de Frontenac et Transports Canada. Le maire Gaby Gendron conteste les résultats de la firme Arrakis, mandatée par le ministère de Pablo Rodriguez pour réaliser des tests d’eau des puits résidentiels des citoyens qui se trouvent à proximité de la future voie de contournement ferroviaire, dans les secteurs du Développement Roy et de la 204. Près des deux tiers des propriétaires dont le puits a été testé ont obtenu un avis de dépassement.
Dans cette municipalité, la méfiance envers Transports Canada ne date pas d’hier. «L’OTC (Office des transports du Canada) attend ce rapport-là. Il faut mettre les faits et la vérité sur la table. Un de nos citoyens a décidé de procéder à un test d’eau selon les normes du Règlement de l’eau potable au Québec (article 30 et annexe 4), car il avait un doute sur la façon dont Arrakis avait effectué son test d’eau. Les résultats obtenus sont complètement différents. Les tests d’Arrakis mentionnent une eau non-conforme et à risque pour la santé des occupants, tandis que le résultat du test d’eau que le citoyen a effectué selon les normes, confirme que son eau n’a aucune bactérie et qu’elle est conforme selon le Règlement sur la qualité de l’eau potable au Québec», insiste le maire Gendron.
Voulant en avoir le cœur net, la Municipalité a demandé à son opérateur d’eau potable d’effectuer des tests dans différentes résidences de ces mêmes secteurs. Encore là, les résultats obtenus viennent confirmer le fait que les résultats sont complètement différents de ceux obtenus par Arrakis.
Arrakis est une firme de consultants en hydrologie, environnement et géophysique de surface établie à Québec. Selon plusieurs témoignages reçus à la municipalité, le processus d’échantillonnage des tests d’eau utilisé par Arrakis n’a pas été effectué selon le Règlement sur la qualité d’eau potable au Québec. Frontenac s’en dit consciente et Transports Canada l’aurait confirmé, du fait que le résultat du test d’Arrakis est non-conforme permet quand même aux propriétaires des puits d’être éligibles au programme de surveillance des puits dans le cadre du projet de voie de contournement ferroviaire.
«Cependant, je demande à Transports Canada de recommencer les tests d’eau de l’entièreté des citoyens de notre municipalité qui ont été analysés dans le cadre de ce projet et que ces test soient effectués par la firme d’hydrogéologie (TechnoRem) engagée par la Municipalité de Frontenac aux frais de Transports Canada. L’objectif est que si les résultats des tests d’eau devaient être utilisés à un moment ultérieur dans le processus de construction de la voie de contournement, nous aurons fait les démarches selon les règlements en place pour s’assurer d’avoir des tests qui reflètent la réalité de notre nappe phréatique actuelle. Car présentement, si on se fie aux seuls résultats obtenus (Arrakis), la majorité de l’eau que nos citoyens utilisent dans ces secteurs, n’est pas potable», insiste Gaby Gendron.
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