Auparavant situé rue Champlain, l’Ancrage loge sur la rue Dollard depuis deux ans. (Photo Claudia Collard)
La directrice de l’Ancrage du Granit, Carolle Bergeron, en compagnie de Sylvain Nadeau, président du conseil d’administration, également composé de Sonia Lapointe (secrétaire), Anouchka Hamelin (trésorière), René Lachance (administrateur) et Marcel Boulanger (administrateur). (Photo Claudia Collard)
iciRelocalisé au 4835 rue Dollard depuis deux ans, l’Ancrage du Granit accueille les personnes ayant un besoin d’hébergement temporaire. Ici, on leur offre un toit mais aussi un lieu de répit et de l’accompagnement pour aller de l’avant, en complémentarité avec les autres ressources du milieu. Fondé en 2018, l’organisme à but non lucratif vient d’atteindre son point d’équilibre, considère Sylvain Nadeau, président du conseil d’administration.
Le 1er février dernier, élus et représentants d’organismes communautaires prenaient part à une activité portes ouvertes, destinée à mieux faire connaître la mission de l’Ancrage. «On voulait que ces gens, nos partenaires, connaissent mieux la ressource pour la référer au besoin. On a senti beaucoup d’intérêt du milieu. Je dirais que cet événement a marqué notre enracinement dans la communauté. J’ai l’impression qu’on vient de toucher une corde sensible», partage Sylvain Nadeau.
Avec ses quatre chambres offertes à la clientèle et ses espaces communs (cuisine, salon, salles de bains), l’Ancrage répond adéquatement aux besoins du milieu, partage M. Nadeau. «Et depuis un an, nous sommes autonomes financièrement; le coût de notre loyer est couvert grâce aux dons et aux contributions demandés aux résidents», transmet-il.
Pour la ressource sur place, l’Ancrage reçoit une subvention issue du programme Vers un chez-soi du gouvernement fédéral, destiné à la lutte contre l’itinérance. Parce que oui, l’itinérance est aussi une réalité sur le territoire granitois. Mais sa forme est moins visible que dans les grands centres, précise Sylvain Nadeau. «Certains demeurent chez des amis, vont d’un endroit à l’autre en «coach surfing». On peut aussi accueillir un membre d’un couple en difficulté, qui a besoin d’une pause. On peut répondre à toutes sortes de besoins d’hébergement temporaire, à certaines conditions.»
Parmi les critères d’admissibilité, l’autonomie, la capacité d’apporter sa nourriture, cuisiner ses repas, de participer à l’entretien ménager des lieux et de cohabiter en harmonie avec d’autres résidents. Un montant de 10$ à 20$ est demandé pour chaque journée d’hébergement.
Une fois sur place, les occupants des lieux sont accueillis par la directrice de l’Ancrage, Carolle Bergeron. Elle leur offre écoute, espace pour se déposer et référencement vers les ressources appropriées; travailleur social, médecin, aide alimentaire, transport, réinsertion… «Au début, ils ont souvent besoin d’une pause pour se retrouver et verbaliser. Il faut laisser la pression retomber», fait-elle valoir.
«On est là pour accompagner la clientèle dans ses besoins immédiats. On ne remplace pas le CLSC», précise Sylvain Nadeau. Pour en savoir davantage sur l’Ancrage, on peut visiter son site
ici.
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