Je veux joindre ma voix à ceux qui ont écrit les opinions du lecteur, dans l’Écho de Frontenac, s’intitulant: «Desjardins-Les aînés font les frais d’une décision» et «Qui ne risque rien n’a rien», respectivement dans l’Écho du 16 et 23 février. Je réitère la demande d’aller signer la pétition, contre la fermeture du guichet automatique, situé dans le secteur Notre-Dame-de-Fatima, s’il est encore temps. Je suis entièrement d’accord avec tous les arguments qu’ils apportent.
Moi, je ne suis pas à l’aise avec l’informatique et en plus, j’ai peur de m’y faire arnaquer. Et pour cause, dans l’émission Enquête, du 8 février, animée par Marie-Maude Denis, on y explique qu’un fonctionnaire le jour était cybercriminel le soir et qu’il a contribué, à extorquer plus de 400 victimes, dans 30 pays. Ces victimes étaient des municipalités, des C.É.G.E.P et même un organisme communautaire américain, qui a dû payer en bitcoin, pour avoir à nouveau ses données. Aucune organisation n’est à l’abri. Que vont-ils faire les gouvernements municipaux, provinciaux, fédéraux et les banques, s’ils se font voler leurs données, nos données?
Cela n’inclut pas tous les autres ratés possibles du système: panne électrique, bogue informatique, ect.
Voilà pourquoi, je ne me résous pas à faire mes affaires par internet. Le mouvement coopératif est important au Québec. Ma cousine contribue à l’exploitation d’une ferme laitière familiale, qui est dans la famille depuis trois générations. Elle, qui est près de la retraite, veut continuer d’aider la relève tant qu’elle le pourra. Elle n’est pas à l’aise de faire les dépôts par internet et elle s’est fait répondre: «Pourquoi ne faites-vous pas vos dépôts commerciaux par internet?» C’est une réponse indigne d’un grand mouvement coopératif. La famille qui se dévoue sur cette ferme génère beaucoup de transactions et dollars pour Desjardins, ne pourrait-il pas mieux les desservir? La ferme est située dans la municipalité de Lingwick. Il y a dix ans, la caisse a fermé la succursale de son village. Puis, celle du village voisin. Maintenant, elle doit se rendre à Cookshire. Où s’arrêtera Desjardins dans ses coupures de services?
Je veux terminer en parlant de l’autonomie et de la santé des gens plus âgés et ceux qui ont de la difficulté avec l’informatique (je m’inclue dans les deux catégories). De pouvoir continuer de faire nos affaires, garde notre autonomie et prendre une petite marche pour aller au guichet et à sa succursale la plus près, nous garde en santé. Alors, pourquoi ne pas les garder, puisqu’on les a déjà payés? De plus, j’aimerais ajouter que M. Alphonse Desjardins doit se retourner dans sa tombe, voyant tout cela. Quand il voit tous ces petits épargnants, qui ont contribué à la croissance de la caisse Desjardins qui est devenue comme une grande banque et qui ne les respecte plus.
J’implore les dirigeants de Desjardins de réfléchir et de rester accessible pour toute sa fidèle clientèle, elle qui a fait grandir cette grande entreprise québécoise, depuis 103 ans.
Line Thibodeau
Robert Gélinas
{text}