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Des choix individuels et collectifs à faire
Gérald Fillion, très dynamique dans son rôle d’animateur de quizz. (Photo Claude Grenier)
Co-auteur avec François Delorme du livre «L’heure des choix – Face à l’urgence climatique et sociale», paru en 2021 chez Édito, le journaliste économique Gérald Fillion ne pouvait pas être ailleurs qu’au Salon Énergie & Environnement, le 4 mai, au Centre sportif Mégantic, et nul autre que lui ne pouvait mieux introduire le sujet de la transition énergétique à l’intérieur d’un quizz, où les jeunes de 14 à 17 ans ont mieux paru que leurs aînés.
À l’endos du livre de 265 pages: «Cet essai à deux voix décrypte des problèmes de nature complexe avec un grand souci de clarté et de vulgarisation. Il offre aux lecteurs curieux des analyses pertinentes pour comprendre ce monde en profonde transformation et des pistes d’action prometteuses pour protéger la planète et prendre soin de celles et ceux qui y vivront après nous.»
Premier constat: il faut davantage qu’une bonne conscience pour devenir, du jour au lendemain, un citoyen écoresponsable. D’où la nécessité de bien s’informer, sur la transition énergétique et les changements climatiques. «Il y a tellement de choix qu’on fait aujourd’hui sur les technologies, sur nos comportements, sur ce qu’il faut faire et ce qu’on devrait faire. On nous en demande beaucoup, parce que, nécessairement, il y a des choix à faire, des comportements qu’il faut modifier en tant que citoyen. Des choix collectifs aussi qui doivent être pris pour favoriser la transition énergétique. C’est un défi individuel et collectif! On le fait pour nos enfants, pour nos petits-enfants, pour les prochaines générations. Donc, il faut en parler», a-t-il lancé d’entrée de jeu, devant un public multigénérationnel attentif.
Avec 31 ans d’une carrière débutée à la radio de CKFL en 1993 et poursuivie à TVA avant d’être recruté à Radio-Canada en 2001, le Lambtonais d’origine a reçu en 2013 le Prix de journalisme en littératie financière de l’Institut québécois de planification financière. S’il est habile à confronter les hommes et les femmes de pouvoir au micro de Zone Économie à RDI, il est tout aussi capable de réaliser que la crise climatique nourrit les injustices sociales.
«Ceux qui disposent de moins de revenus peuvent-ils eux aussi contribuer à la transition énergétique?». La question se posait, après avoir vu les véhicules électriques de luxe faire briller les yeux des visiteurs, dans le gymnase du Centre sportif. «Ceux qui ont plus de moyens peuvent, de toute façon, faire toutes les transitions. L’accès à la transition énergétique est probablement plus facile pour ceux qui sont capables d’acheter d’autres types de véhicules, et donc, c’est pour cela que ça prend aussi des initiatives collectives pour aider tout le monde à faire cette transition-là. Il ne faut pas non plus faire reposer les épaules des seuls citoyens tout l’effort qui est à faire pour moins consommer, pour changer ses comportements. Ce n’est pas la personne toute seule qui va réussir ça. La personne moins favorisée a bien d’autres choses à penser. Manger, payer son loyer. De toute façon, qui sont les plus grands émetteurs? Qui sont les plus grands pollueurs? C’est le 10% de revenu plus élevé qui émet le plus de gaz à effet de serre. Ce sont eux qui voyagent, qui se déplacent. Les changements doivent venir d’abord et avant tout des gens qui ont les moyens, très certainement!»
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