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Sortie de placard divertissante
Le pièce Le Placard était présentée le 30 mai à la Salle Montignac. (Joe Alvoreiro - Photographe)
Sur le point d’être licencié, François Pignon retiendra la suggestion de son voisin pour conserver son emploi : laisser courir la rumeur qu’il est homosexuel. Un prétexte à une analyse des comportements sociaux, où s’entrechoquent vieux préjugés et valeurs d’aujourd’hui. Un sujet sérieux traité en complète légèreté dans le pièce Le Placard, présentée le 30 mai à la Salle Montignac.
Le texte de Francis Verber, qui a fait l’objet d’un film du même nom en 2001, a été adapté ici par Alain Zouvi, qui en signe aussi la mise en scène. La comédie campe des personnages grossis, limite clownesque, dont celui de François Pignon, interprété par un Sébastien Dodge au jeu quasi-contorsionniste.
On rit beaucoup, au rythme des répliques soufflantes où l’exagération est de bon ton. Le comédien Hugo Giroux se démarque du lot avec son personnage de macho homophobe, Denis Santini. À peu près tous les clichés sur l’homosexualité sortent de la bouche de celui qu’on pourrait qualifier de «grosse brute épaisse», qui s’adoucira étonnamment avec le temps.
Le Placard, c’est aussi la vie de bureau et ses incontournables potins, où tous contribuent, volontairement ou non, à enfoncer plus profond la fausse rumeur inventée par le voisin de Pignon, Georges Garneau, interprété par Raymond Bouffard. Ses collègues, l’opiniâtre Lise (Élodie Bégin), la douce Laurence (Myriam Poirier) et Guillaume (Marc-André Poliquin), le directeur de marketing qui trouve le moyen de propulser à un niveau supérieur l’usine de caoutchouc spécialisée en préservatifs grâce au pseudo coming-out de François Pignon. Avec la bénédiction du président, Maurice Thétrault, personnifié par Jean-Bernard Hébert.
Bref, un divertissement qui conclut d’amusante façon la saison 2023-2024 du Comité culturel Mégantic.
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