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La «mulette», à ne pas confondre avec la moule zébrée
La mulette sortie des eaux du lac Mégantic, une championne du nettoyage à ne pas confondre avec la moule zébrée qui fait des ravages ailleurs en Estrie. (Photo Suzanne Poulin)
Grand-maman Suzanne a posé un regard d’abord inquiétant sur l’étrange coquillage aux reflets verdâtres sorti de l’eau par l’un de ses petits-enfants, Franco, sur la rive de la baie des Sables. Une moule zébrée, ici? Yeurk! Une photo envoyée à Guy, un ami, a conduit à des recherches sur Internet pour confirmer l’identité du suspect: une moule d’eau douce indigène, considérée comme une espèce parmi les plus en danger en Amérique du Nord. Et interdiction d’en faire la collecte tellement elle est précieuse dans son habitat naturel!
Répertorié dans les lacs Mégantic, Aylmer, Elgin et à la Barbue, dans la MRC du Granit, par les biologistes du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les Changements climatiques, de la Faune et des Parcs, la «mulette», de son vrai nom, est loin d’être menaçante pour la qualité des eaux des lacs où elle baigne. L’espèce est plutôt vue par les scientifiques comme un précieux allié pour tous ceux qui luttent pour la protection des plans d’eau, une seule d’entre elles pouvant filtrer un litre d’eau en une heure!
Championne du nettoyage, elle aurait la capacité d’aspirer toutes sortes de particules en suspension dans l’eau: le phytoplancton, le zooplancton, les bactéries (coliformes), les détritus et la matière organique. Son activité principale permet d’augmenter la clarté de l’eau. Tout le contraire de la moule zébrée, aux effets nocifs pour l’environnement, dont la présence en Estrie n’a été détectée jusqu’à maintenant que dans les lacs Magog, Memphrémagog en 2017, et plus récemment Massawippi en 2021.
Les équipes du Ministère en région travaillent surtout sur l’obovarie olivâtre et la mulette perlière de l’Est, deux espèces à statut présentes dans les cours d’eau de la région de l’Estrie. «Nous espérons aussi découvrir de nouvelles occurrences d’Alasmidonte rugueuse et Elliptio à dents fortes, dont la présence est confirmée à peu d’endroits pour le moment dans notre territoire», soumet Marie-Josée Goulet.
Biologiste, pourquoi pas une voie d’avenir pour les enfants curieux!
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