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Données alarmantes en lien avec les milieux humides détruits
La Municipalité de Frontenac, en collaboration avec un programme d’étudiants universitaires d’une clinique-école, a effectué une revue de littérature sur la nature des milieux humides, leurs services écosystémiques ainsi que la valeur économique de ces derniers. Une estimation de la valeur économique des milieux humides impactés par le projet au sein de la Municipalité de Frontenac a ainsi été réalisée.
Parmi les milieux humides complètement détruits par le tracé du projet de voie de contournement ferroviaire, il existe deux types de milieux humides, marécage et tourbière, avec chacun leurs services écosystémiques fournis à l’environnement. En se basant sur les chiffres que nous possédons actuellement, la destruction des milieux humides est évaluée à 140 hectares. De cette superficie, 52% sont en marécage et 48% en tourbière.
L’estimation annuelle de la valeur économique des services écosystémiques des milieux humides impactés est la suivante : 1 519 443$ pour la régulation du climat, 49 689$ pour le traitement des déchets, 325 236$ pour le support à la biodiversité et 910 321$ pour la prévention des inondations, pour un total de 3 214 689$. Le calcul a été basé sur des théories développées par des professionnels dans le domaine des milieux humides.
En résumé, si le projet de voie de contournement ferroviaire de Lac-Mégantic va de l’avant, la Municipalité de Frontenac subira annuellement un impact économique d’environ 3 M$ afin de compenser l’entièreté des impacts négatifs de la destruction des milieux humides sur son territoire. De ce montant, 75% sont pour la régulation du climat et la prévention des inondations.
«Nous trouvons cela désolant et incompréhensible que les gouvernements du Québec et du Canada prônent la conservation de l’environnement et mettent de l’avant la conservation des milieux naturels et humides, mais viennent détruire 140 hectares de milieux humides pour un projet de 12 km au total. Notre analyse démontre clairement les impacts majeurs, dont celui financier pour la municipalité et notre communauté. Une partie de notre analyse confirme une de nos nombreuses inquiétudes concernant les compensations financières, à la suite de la destruction de milieux humides, qui ne sont pas investies sur le territoire local, ni régional et même très souvent, jamais réinvesties», exprimer le maire de Frontenac, Gaby Gendron.
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