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Les métiers de la forêt suscitent un intérêt marqué
La 16e édition estrienne de «Viens vivre la forêt» a accueilli au Centre Le Granit, le 26 septembre, plus de 300 jeunes des 3e, 4e et 5e secondaires, de la formation générale aux adultes et du cheminement particulier, provenant de 12 écoles des régions de l’Estrie et de la Beauce. Une centaine de plus que l’an dernier. Au cours de ces 16 années, ce sont plus de 3000 jeunes qui ont apprivoisé les métiers de la forêt.
Avec la présentation de 21 ateliers pratiques, les élèves ont ainsi pu apprendre la mise en terre des arbres, leur identification, la conduite de machineries forestières, les techniques d’abattage, en plus de découvrir les nouvelles technologies utilisées en forêt. Parmi les nouveautés, le métier de pompier forestier, la lutherie et la conduite de véhicules lourds sur simulateur.
Les intervenants en milieu scolaire, les conseillers d’orientation, les enseignants et les autres personnes susceptibles de guider les jeunes dans leur choix professionnel y ont également trouvé leur compte.
«Dans un contexte où la main-d’œuvre forestière est très recherchée et où les métiers du secteur de l’aménagement forestier et de la transformation du bois sont méconnus, «Viens vivre la forêt» se veut une activité de valorisation de la main-d’œuvre et de promotion des métiers. Le travail, autant en usine qu’en forêt, demande des connaissances technologiques et une polyvalence sans cesse grandissantes», reconnaît Mélanie Bergeron, agente de développement à Association forestière du Sud du Québec. «Cette année, on a fait des pieds et des mains pour accueillir plus d’élèves. On a une centaine d’élèves de plus que d’habitude. De beaux défis logistiques, mais le Centre de formation professionnelle Le Granit a été très flexible avec nous. Ils nous ont libéré plein d’endroits pour pouvoir accueillir tous ces élèves additionnels-là», ajoute-t-elle.
Environ 340 personnes accueillies cette année, en comptant les accompagnateurs. Ce qui fait dire au directeur du Centre Le Granit, Martin Breton, que l’intérêt pour la foresterie gagne de plus en plus d’adeptes sur les bancs d’école. «À la Maison familiale rurale, cette année, si on tient compte des inscriptions en foresterie, nos groupes sont au maximum de leur capacité. On n’a jamais vu ça au niveau de la forêt!»
L’Association forestière du sud du Québec en est bien consciente. « Les besoins en emploi devraient se faire sentir, cette année. Petit scoop qu’on a su cet été, le ministère des Forêts offre annuellement un montant d’argent pour l’aménagement des forêts privées. Plus l’enveloppe est importante, plus il y a de l’activité au niveau de la récolte et de la plantation. Or, le budget a doublé en forêt privée et c’est supposé perdurer, laisse entendre Mélanie Bergeron. «De bon augure pour les régions et pour les entreprises de l’Estrie et du Centre-du-Québec, à l’heure actuelle. Elles doivent réussir à doubler leurs activités en peu de temps.»
Plus de participants à ce rendez-vous annuel veut également dire une offre augmentée pour les ateliers. «On a dédoublé l’atelier en acériculture, parce qu’on a une très grande demande au niveau de l’acériculture, dans le coin. Donc, l’entaillage des érables mais aussi la transformation du sirop. L’acériculture est un secteur florissant. La demande est croissante. Si on remonte à plusieurs années, l’acériculture représentait des emplois saisonniers alors qu’aujourd’hui, c’est complètement différent. Les emplois peuvent être annuels. Il y a la saison des sucres, mais aussi l’entretien des érablières qu’on doit faire en été.»
Au Centre Le Granit, la direction s’active pour le démarrage d’un groupe en production acéricole. «Le 2 octobre, on débute un groupe en production acéricole. Ça fait 11 ans qu’on n’a pas eu de groupe de ce genre. Il y a une demande réelle et les gens veulent être formés», explique Martin Breton. Un petit groupe de quatre élèves, mais c’est prometteur. «On souhaite qu’il s’ajoute encore un, deux ou trois élèves. L’an passé, on avait six élèves inscrits, on aurait pu démarrer mais quand est venue la date de démarrer, il ne s’en est présenté que deux.» Avantage financier, une prime à l’établissement de 20 000$ si le candidat complète le programme. Critère important: il faut avoir 40 ans ou moins pour espérer toucher la prime.
Un métier d’avenir
Autre nouveauté, l’atelier de pompier forestier. «C’est super cet atelier, parce qu’un des critères d’admission, les candidats doivent avoir un cours en foresterie. Que ce soit en aménagement ou en abattage», intervient Martin Breton. Justement, le Centre Le Granit accueille 12 élèves en abattage cette année et certains parmi eux visent à s’inscrire à la formation de pompier forestier. Un enjeu qui va en grandissant, signale Mélanie Bergeron. «Il y a les feux de forêts qui sont plus intenses et plus fréquents. Donc, pour les éteindre, un métier qui sera de plus en plus nécessaire.» Au Québec, c’est la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) qui gère la lutte contre les incendies de forêt. «Éteindre un feu de forêt versus un feu de bâtiment, la réalité est tellement différente. Oui, il y a du travail au Québec, mais les pompiers de la SOPFEU sont parfois appelés à aller aider ailleurs. L’animateur nous contait que, l’an passé, il est allé en Australie pour une semaine ou deux. Ces méga-feux sont imprévisibles et nécessitent tellement de gens.»
Le message est lancé : «T’as le goût? Tu peux en faire une carrière. Aujourd’hui avec la pluie qu’on a, on vit un p’tit peu la réalité de ce que le métier peut apporter, beau temps, mauvais temps. Il faut qu’ils comprennent que oui, des journées pluvieuses il y en a toujours, mais on peut toujours organiser les tâches en fonction de la température», insiste Mélanie Bergeron.
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