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Plan de surveillance des puits sur le tracé de la voie de contournement

Rémi Tremblay 25 novembre 2024

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Plan de surveillance des puits sur le tracé de la voie de contournement - Rémi Tremblay : Actualités Voie de contournement

L’hydrogéologue de la firme Laforest Nova Aqua, Julie Gauthier. (Photo Rémi Tremblay)

Hydrogéologue à l’emploi de la firme Laforest Nova Aqua (LNA), Julie Gauthier a animé deux séances d’information, les 18 et 19 novembre, devant les propriétaires de puits touchées par le tracé de la future voie de contournement ferroviaire, durant laquelle elle a exposé le Plan de surveillance des puits d’eau potable et des eaux souterraines qui sera mis en place pour les municipalités de Frontenac, Nantes et Lac-Mégantic.

«Un plan sur lequel les trois municipalités ont travaillé conjointement et qui sera géré localement. Transports Canada paie la facture», assure Julie Gauthier. Dans le cadre du projet de la voie de contournement ferroviaire, Transports Canada s’est engagé à ce que chaque citoyen dispose d’eau potable pour sa consommation et ses activités quotidiennes, avant, pendant et après la construction, jusqu’à ce que la nappe phréatique se stabilise. «Avoir un plan d’action garantit le maintien d’une alimentation en eau, tant en quantité qu’en qualité, pour tous les citoyens qui pourraient être affectés par le projet», note l’hydrogéologue, elle-même mandatée par les trois municipalités pour travailler au plan de surveillance et accompagner le Comité de vigilance mis en place avec des représentants des trois municipalités.

Sa connaissance de la nappe phréatique ne date pas d’hier. En 2003, elle a recueilli des données pour la construction des puits pour la Ville de Lac-Mégantic. Dans sa phase initiale, anticiper les impacts du projet pour les puits situés dans un rayon de 200 mètres autour de la future voie ferrée. Dans la base de données, accessible aux trois municipalités, 119 puits ont été caractérisés, avec des données précises collectées tant par la quantité que par la qualité de leur eau. D’un niveau de risque allant de faible à élevé, en fonction de l’impact possible des travaux prévus.

Depuis 20 ans, Julie Gauthier a signé 26 plans de protection des sources pour autant de municipalités au Québec. Et autant d’assemblées citoyennes où elle s’est présentée avec ses cartables de chiffres et de données scientifiques avec le même souci : «S’assurer que chaque citoyenne, chaque citoyen ne manque d’eau.»

C’est dans la zone de croisement du tracé ferroviaire avec la route 204, dans les limites de la municipalité de Frontenac, que se retrouve la plus grande attention, en raison des travaux de dynamitage du roc, à des profondeurs allant jusqu’à 23 mètres de la surface. Là aussi où le suivi des puits et de la nappe phréatique sera plus soutenu, permettant dans la mesure du possible d’anticiper les problèmes.

Le plan d’action définit clairement les mesures à prendre au besoin, y compris ce qu’il faut faire, qui le fera et comment. La surveillance se fera avant le début du chantier, pendant la construction et se poursuivra pendant au moins deux ans après la fin des travaux «ou jusqu’à ce que la nappe phréatique soit stabilisée», assure Transports Canada.

Les commentaires des citoyens sur le plan de surveillance des puits peuvent être soumis jusqu’au 17 décembre sur la plateforme parlonstransport.ca