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La persévérance de Léo et le soutien d’une équipe de feu
Dans sa classe de 1re année, Léo regarde attentivement Sandra. Concentré sur ses explications, il apprend de front des notions académiques et des connaissances supplémentaires en LSQ, la langue des signes du Québec. À ce jour, Léo a les mêmes acquis que les autres élèves de Mme Isabelle. Sa grande persévérance et la super équipe que forment son interprète et son enseignante composent la recette gagnante de sa progression.
Lorsque le Centre de services scolaire des Hauts-Cantons a évoqué la nécessité d’avoir une interprète LSQ, Sandra Vigneault a aussitôt levé la main pour suivre la formation. Un souhait que l’éducatrice spécialisée caressait depuis longtemps. «Après avoir vu le film La famille Bélier, je me suis dit qu’un jour je voudrais pouvoir parler aux personnes sourdes, les aider», confie l’interprète de Léo Alegria Leblond.
Lorsque Sandra et Isabelle parlent de Léo, on sent instantanément leur profond attachement. Inclus à part entière dans la communauté écolière, Léo a un sens de l’humour inné, qu’il sait communiquer au-delà des gestes LSQ. S’il a quelque chose à dire aux non-initiés de langue des signes, il sait aisément comment y parvenir. Et inversement, les autres élèves sont intéressés à connaitre davantage la LSQ pour entrer en communication avec lui. Reconnu par ses pairs pour son amour de l’apprentissage et sa joie de vivre, il revendique aisément son besoin d’autonomie une fois qu’il a compris une explication.
«J’aime bien dire que Léo est un enfant normal; il est juste sourd. Il est capable de tout apprendre. Le but c’est de le rendre plus automne. En travaillant seul, il réussit à trouver ses propres stratégies», partage Sandra. «Pour nous, c’est important de ne pas le traiter différemment; de toute façon, il n’aime pas ça et nous le fait bien comprendre», renchérit Isabelle, ajoutant que, jusqu’à maintenant, Léo dépasse leurs attentes sur le plan académique.
Chaque jour, Léo enseigne un nouveau mot à la classe. Il transmet aussi ses apprentissages en LPC, la langue parlée complétée. Un passage nécessaire, explique Sandra, pour qu’il puisse reconnaitre les mots et les comprendre. Chat, par exemple, s’enseigne «chhh… a», que Léo réussit à entendre grâce à ses implants cochléaires. Chez lui, les sons sont perçus différemment, plus de façon métallique décrit son interprète. L’objectif, qu’il puisse un jour comprendre et parler sans la LSQ. «Pour être fonctionnel en société il va devoir s’adapter aux autres. Cette reconnaissance des sons, c’est beaucoup de travail pour Léo mais c’est nécessaire pour son autonomie. C’est un but à long terme cependant. Il n’a que 6 ans, il faut lui donner du temps», précise Isabelle.
Notions de 1re année, LSQ, LPC… plusieurs apprentissages de front qui demandent d’imposants efforts d’attention pour Léo. D’où l’importance de détecter et respecter ses signes de saturation. «Il donne chaque jour son 110%. Il ne peut pas se mettre en pause cérébrale comme les autres élèves; il est constamment stimulé par Sandra», explique son enseignante.
Tant pour Léo que pour les autres élèves de sa classe, l’humain est au centre des efforts que consacrent Isabelle et Sandra aux nouveaux apprentissages. Elles confient y mettre du temps, sans compter leurs heures. Pas pour la reconnaissance mais parce que ça fait une différence dans le cœur des enfants. Et dans le leur évidemment.
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