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Voir le lac sous un autre angle
Paul Dostie (Photo Xavier Roy)
Pour son plus récent livre Histoires d’eaux méganticoises, Paul Dostie souhaite montrer un visage plus poétique et insolite du Lac-Mégantic. Il a présenté son œuvre à une cinquantaine de personnes le 16 avril dernier à la Médiathèque Nelly-Arcan.
Avec ce récit, Paul Dostie souhaite que «les gens évaluent leur rapport au lac. On le tient pour acquis». À chaque fois qu’il en entendait parler, c’était pour jaser d’économie ou d’environnement. Son œuvre aborde de nouveaux aspects, comme le rapport psychologique, sociologique ou encore poétique qu’apporte le lac à ses résidents.
M. Dostie, qui est également greeter, un bénévole qui fait découvrir sa ville, en est à sa 6e œuvre qui traite de Lac-Mégantic. Il a auparavant abordé l’histoire de la ville, les surnoms donnés aux individus ou encore la tragédie. Cette fois, il ajoute un nouveau visage à son chez-soi. «Je n’ai jamais fait de thème sur le lac».
«Ils l’ont vu un jour et se sont habitués. C’est comme un vieux couple qui doit retrouver la passion». M. Dostie considère que le lac a été quelque peu oublié, qu’on ne voit plus sa beauté. À travers son œuvre, l’ancien enseignant raconte des histoires méconnues du lac et des anecdotes parfois drôles, parfois tristes. Il accompagne ces histoires avec de nombreuses photos du lac. «Je voulais quelque chose de joyeux, mais sérieux à la fois».
Une histoire humaine
«L’histoire qu’on nous raconte, c’est soit en lien avec la religion, soit économique. Ce qui m’intéresse, c’est l’être humain.» Ce livre s’adresse avant tout aux résidents du lac, lance son auteur. «Il y a plein d’anecdotes. Ça permet aux gens d’échanger sur notre histoire». Pour M. Dostie, le lac est le point central des municipalités aux alentours, alors il était important que cet ouvrage leur revienne. «Je ne veux pas qu’on fasse des choses pour les touristes, mais pour nous. S’ils en profitent, tant mieux».
Pour raconter son récit, Paul Dostie est allé à la rencontre de 47 individus dans la dernière année. «Les gens m’envoyaient à gauche et à droite. J’ai rencontré des personnes de partout autour du lac». Il souligne d’ailleurs qu’à Piopolis, «les gens ont une sensibilité à la mémoire qu’on a moins ici». Ces rencontres sont importantes pour l’auteur, car ça permet aux résidents de se souvenir. «Autour de moi, les mémoires meurent, s’en vont. Il faut qu’on me raconte des choses, c’est urgent de se rappeler, car on est construit sur le passé.»
Le livre Histoires d’eaux méganticoises est présentement en vente à la médiathèque ou dans les différentes pharmacies.
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