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Muriel Lassagne et le vitrail: une histoire d’amour, pour toujours

La vitrailliste Muriel Lassagne crée des oeuvres contemporaines selon la méthode Tiffany. (Photo Claudia Collard)
Il y a près de 20 ans, la vie de Muriel a basculé. Finissante d’une maitrise en histoire et promise à un bel avenir sur le plan professionnel elle était aussi aux prises avec de la violence conjugale. Une dépression majeure a eu raison de ses études. J’ai tiré sur l’élastique et l’élastique s’est brisé. Je n’arrivais plus à écrire, ni à lire.» Puis le vitrail est entré dans sa vie pour ne plus jamais la quitter.
Française d’origine, Muriel Lassagne a quitté son pays natal il y a 25 ans. Son entrée sur le marché du travail après des études en sciences de la gestion a sonné le glas de sa vie parisienne. «À Paris c’était trop agressif, il y avait trop de pression et trop de monde.» Elle a donc mis le cap sur Montréal.
Avance rapide en 2006, alors que Muriel, mère monoparentale en sérieux déficit de sommeil, vit sous le seuil de la pauvreté. En faisant des recherches pour sortir de sa dépression, elle apprend l’existence d’un atelier d’artisanat dans le Mile End, «un espace hyper protégé pour les personnes vivant toutes sortes problèmes de santé mentale. Tout de suite, j’ai eu une attirance pour le vitrail. Moi je me sentais vraiment brisée, en mille morceaux. L’idée de remettre les morceaux ensemble et d’en faire quelque chose de beau, ça me correspondait parfaitement. Ç’a été complètement intuitif. Très vite, j’ai su que le vitrail allait m’accompagner toute ma vie. Ça fait partie intégrante de moi».
En fait, beaucoup d’éléments du vitrail lui collaient à la peau. La fracture qu’elle ressentait, une étape importante dans la création d’une oeuvre. L’aspect lumineux et les couleurs du vitrail alors qu’elle nageait en pleine noirceur. Et cette découverte d’une zénitude dont elle avait grand besoin. «C’est un travail minutieux où tu n’as pas le choix d’être attentive à la tâche. Les ruminations, l’anxiété, ce qui se passe après ou avant, ça disparait. Ça calme de cerveau. T’est vraiment dans le moment présent, ici et maintenant.»
Assez rapidement, Muriel a aménagé un atelier chez elle, produisant d’abord pour ses proches. De fil en aiguille, les commandes sont venues d’un peu partout. Elle allait débuter un emploi dans son domaine aux Iles-de-la-Madeleine… puis est venue la pandémie. Un arrêt forcé qui l’a menée à la formation Lancement d’une entreprise à L’École des entrepreneurs du Québec. Ainsi est né MuniVerre et… «C’est à cette école que j’ai appris l’existence de Quartier Artisan et que l’artisanat, ce n’est pas à Montréal que ça se passait. Au Québec, 80% des artisans demeurent en région et sont des femmes.»
Maintenant établie à Lac-Mégantic, celle qui y occupait jusqu’à tout récemment un emploi à temps partiel se consacre désormais uniquement à son art. En plus des commandes à réaliser, la popularité de ses cours d’initiation au vitrail va en augmentant. Sa plus grande satisfaction : constater que ses élèves y vivent pleinement le moment présent. «J’ai eu longtemps le syndrome de l’imposteur mais maintenant oui, je suis vitrailliste.» Une vitrailliste qui comprend exactement les bienfaits de la création.
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