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La bataille de... Thetford Mines!
La circonscription fédérale de Mégantic-L’Érable n’est sans doute pas la plus grande, géographiquement parlant, laissant plutôt ce titre à celle du Nunavut, avec ses plus de 2 millions de km carrés pour à peine plus de 26 000 habitants, mais à force d’étirer ses frontières comme un élastique, de la lisière du Maine jusqu’aux berges du Saint-Laurent, Élections Canada a fini par en faire, au fil des redécoupages, un territoire présentant peu d’affinités entre ses pôles et son centre, Thetford Mines.
Et justement, parce que, depuis trop d’années, les candidats qui se présentent pour les principales formations politiques sont originaires de Thetford, ils et elles doivent trimer dur pour vendre leur produit et se faire reconnaître des électeurs du secteur de Mégantic où ils sont tout bonnement des parfaits inconnus.
Pour le rendez-vous électoral du 14 octobre, Christian Paradis part favori. Après tout, rarement un jeune candidat, sorti de nulle part, aura franchi autant d’étapes en si peu de temps dans une carrière parlementaire qu’on peut qualifier de fulgurante sans passer pour un bleu teindu. Même que l’avocat d’à peine 34 ans occupe l’avant-plan des messages télévisés de l’équipe de Stephen Harper au Québec, aux côtés des Josée Verner, Jean-Pierre Blackburn et Laurence Cannon. S’il n’a pas le charisme d’un Maxime Bernier, il porte en revanche plutôt bien l’habit conservateur et véhicule comme un bon soldat le message de son chef. Le ministre Paradis a d’ailleurs profité des dernières semaines pour expédier par la poste bon nombre de bulletins d’informations et diriger aux médias une série de communiqués portant sur une pluie de subventions fédérales aux municipalités et même aux commissions scolaires de son comté.
C’est de bonne guerre que le parti politique au pouvoir veuille augmenter son capital de sympathie avant la tenue d’un scrutin, surtout quand rien n’est gagné d’avance. Personne ne lui en voudra de vouloir faire la preuve en bon plaideur, hors de tout doute raisonnable, qu’un député du bon bord peut faire plus pour ses électeurs qu’un représentant de l’opposition, encore plus s’il est bloquiste!
Dans Mégantic-L’Érable, le vieux fond conservateur subsiste, ce qui devrait permettre à Christian Paradis de facilement conserver son siège. surtout que le Parti libéral demeure en position de faiblesse avec Stéphane Dion comme chef légitime et que le Bloc québécois, comme toujours, a traîné de la patte et tardé à faire connaître son candidat, malgré l’évidence du rendez-vous électoral à l’automne.
Encore ces dernières semaines, seul son président d’association, Kaven Mathieu, a monopolisé les sorties publiques dans son coin de pays, où il a reçu la visite de Gilles Duceppe. Rien d’accrocheur dans leur discours qui a toute l’apparence de remâché!
Les partis d’opposition à Ottawa semblent plutôt vouloir se concentrer sur la consolidation de leurs appuis dans leurs châteaux forts, autour de l’île de Montréal, que d’investir dans un comté où l’intérêt pour la politique fédérale n’est pas très élevé. La seule énigme pour l’instant: le taux de participation va-t-il remonter au-dessus de la barre des 70%?
Et pourtant, le Canada n’a jamais été aussi près de basculer dans un gouvernement à la sauce républicaine. Stephen Harper a juste besoin d’obtenir la majorité des sièges pour enfin avoir le loisir d’imposer son virage à droite et aligner le pays vers des politiques à la Bush qui sont loin de refléter les valeurs de la société québécoise.
Comble de malheur, la seule stratégie poursuivie par le Bloc à Ottawa est d’empêcher la formation d’un gouvernement majoritaire, qu’il soit conservateur ou libéral. En favorisant le «tourne en rond petit patapon», Gilles Duceppe et le Bloc ne peuvent convaincre personne de leur véritable utilité, sinon celle de bloquer pour bloquer! C’est sans doute ce qui a donné l’idée à des séparatistes de l’Ouest de former leur propre Western Block Party, qui n’a rien d’un nouveau groupe musical à saveur western-country! Quoi que… on les imagine fort bien avec le chapeau!
En 2006, l’avocat Yvan Corriveau ne semblait pas convaincue de pouvoir mener une véritable lutte, tellement le timing n’était pas favorable aux libéraux de Paul Martin. Le coeur n’y était pas, l’argent pas tellement plus! Deux ans plus tard, sous Stéphane Dion, les finances du parti ne se portent guère mieux. Et même dans l’entourage du chef, on sent les tensions. S’il perd la bataille, le successeur des Paul Martin et Jean Chrétien sera sacrifié, c’est certain!
Le Bloc aura toute une côte à remonter s’il veut rallumer la flamme en région. Est-ce que Gilles Duceppe va daigner emprunter la 161 et pénétrer dans les terres méganticoises avant la fin de la campagne? Est-ce que Stéphane Dion va se garder du temps pour visiter le Granit et pas seulement l’Amiante?
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