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Gros foyer d’infestation des tiques chez l’orignal
Il n’y a pas que les chasseurs qui lorgnent l’orignal. Son nouveau prédateur, de la taille d’une tête de crayon, fait des ravages chez les populations vivant au sud-est du Québec, le long de la frontière américaine. L’ennemi qui vient du sud, apparu dans la région de Mégantic il y a à peine plus de deux ans, parasite l’animal, parfois en horde d’une vingtaine de milliers de petites bestioles, jusqu’à le vider de son sang tout l’hiver et l’épuiser à mort, le printemps venu. Le phénomène intéresse les biologistes.
Quand, le 1er mai au matin, un résident de la rue d’Orsennens, à Lac-Mégantic, a aperçu un orignal sur le devant de sa propriété, il ne l’a surtout pas confondu avec le facteur. L’animal avait l’air désorienté et ne semblait pas dans son état normal. Appelés sur les lieux, des agents de la protection de la faune l’ont finalement abattu, pour ensuite transporter sa carcasse au site d’enfouissement de Cookshire.
Une intervention somme toute routinière, mais qui témoigne de l’importance de l’épidémie qui a commencé à remonter vers le nord, depuis l’état du Maine, en 2005.
«La bête aperçue avait perdu toute méfiance de l’homme. Elle avait perdu également une bonne partie de son poil et était infestée de plusieurs centaines de tiques », informe le sergent Gilles Chiasson, coordonnateur aux dossiers régionaux à la Direction de la protection de la faune, à Sherbrooke.
Le biologiste Marc-Jacques Gosselin estime que l’épidémie de tique de l’orignal se concentre présentement dans la région frontalière de l’Estrie, là où les populations de cervidés sont les plus denses. On en aurait signalé aussi quelques cas en Beauce, le long du Bas St-Laurent jusqu’en Gaspésie. «La densité est un facteur aggravant de l’infestation parasitaire quand elle survient. Pour l’instant, les gros foyers d’infestation sont situés en zone 4.»
Pas de danger pour l’humain
Selon le biologiste, l’épidémie de tiques chez l’orignal ne représente pas une menace pour l’être humain. «Ce n’est pas comme la tique de Lime. Celle de l’orignal, qui s’attaque aussi dans une moindre mesure aux castors, aux lièvres et plus rarement aux chevreuils, n’est pas réputée pour transporter des maladies», poursuit M. Gosselin. Dans leur processus d’évolution, les œufs sont pondus au sol sur la végétation. Dès l’automne, les larves s’attachent à un animal hôte et migrent sur son poil, vers la peau et commencent à sucer le sang de leur hôte. «Elles peuvent augmenter de cent fois leur volume, en se gorgeant de sang, explique-t-il. Elles se retrouvent sur le dos, les flancs, le cou, la tête et les oreilles de l’animal et vont se développer là durant tout l’hiver. Au printemps, les mâles accouplent et sautent au sol.»
Le biologiste avoue ne pas connaître la cause exacte de l’épidémie actuelle. L’hypothèse la plus probable serait que l’adoucissement du climat aurait favorisé une migration pour la bestiole généralement connue pour vivre plus au sud du 45e parallèle.
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