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Coupe du monde de natation en eau libre
À sa toute première participation à la Traversée internationale du lac Mégantic, l’Australien Trent Grimsey a largement dominé l’épreuve de 10 km entre Piopolis et Lac-Mégantic, samedi dernier, devenant ainsi le premier nageur à remporter la prestigieuse Coupe Francis Crippen, remise au vainqueur masculin de cette 5e étape de la Coupe du monde FINA.
Dans un finish plus hollywoodien, la nageuse Joanie Guillemette-Simard a pris la première position chez les femmes, devançant par seulement une seconde sa compatriote Jade Dusablon et la championne en titre de 2010, l’Américaine Heidi George, par à peine six secondes d’écart. Guillemette-Simard avait terminé au second rang derrière l’Américaine, l’an dernier. Et une semaine plus tôt, à la Traversée du lac Memphrémagog, la nageuse de 25 ans avait fini 3e au marathon de 32 km.
Grimsey a complété les 10 km en un temps de 2h12m47s et Guillemette-Simard en 2h30m51s. Pour la première année de la Traversée, le départ des 17 nageurs inscrits précédait de 5 minutes celui des 10 nageuses, devant la plage municipale de Piopolis.
La course
L’athlète australien a commencé à se détacher du peloton de tête dès le départ, pour rapidement prendre une avance de plus d’un quart de kilomètre sur son plus proche poursuivant, le Québécois Simon Tobin, dans le premier tiers du parcours. Filant jusqu’à des pointes de 7 à 8 km/h à certains moments, en direction de la rive de Frontenac, le nageur de 23 ans a trouvé le moyen d’accélérer la cadence dans le sprint final de 2 km, fonçant vers la plage de l’OTJ et le tableau d’arrivée sans manifester le moindre signe d’épuisement. Durant le parcours, il a même pris le temps d’échanger quelques mots avec son kayakiste, histoire d’avoir des nouvelles sur l’écart qu’il creusait avec les autres nageurs dans son sillage.
Avant la rue d’Orsennens, un baigneur n’avait que quelques mètres à franchir pour lui adresser des mots d’encouragement, mais le kayakiste l’a plutôt invité à retenir ses élans pour ne pas entrer en collision avec l’embarcation.
Le champion de la Traversée 2010, Simon Tobin, avait adopté comme stratégie de se tenir plus à l’écart du peloton de tête, une position payante dans les premiers kilomètres, mais une fois franchie la pointe aux Bouleaux, il a dû pousser la machine à fond pour terminer en deuxième place, pourchassé par Zac Parkes, qui a fini 3e, à seulement six secondes derrière Tobin.
La seule participante méganticoise, Kathryn Gagnon, a été forcée à l’abandon dans la dernière portion du parcours. «Je ne me sentais pas bien», a-t-elle expliqué plus tard, en fin d’après-midi. En 2009, c’est l’hypothermie qui avait eu raison de la nageuse. L’année suivante, elle avait complété le parcours en 6e place chez les femmes. Samedi, elle a été victime de nausées, en raison notamment des odeurs d’essence à la surface de l’eau. Avant elle, Léa Paulus et Caïtlin Hodge, avec une blessure au visage, ont eu également droit à l’assistance du bateau médecin.
«Unique» à plus d’un titre
L’étape méganticoise de la Coupe du monde FINA est unique à plus d’un titre. Parmi les caractéristiques qui lui sont propres, aucune autre étape du circuit se déroule en ligne directe, du point A au point B. Dans les six autres villes hôtesse, les nageurs doivent contourner plusieurs fois des bouées en boucle rectangulaire. «Nous sommes la seule course à circuit ouvert. Les stratégies de nage vont devoir changer», a avisé le président de l’événement, Kevin Laflamme, l’avant-veille de la course.
Le lac Mégantic n’est pas une partie de plaisir pour des nageurs, même pour quelqu’un d’aussi expérimenté que Trent Grimsey. Si les premiers kilomètres du parcours se font à l’abri du vent, longeant la rive de Piopolis, la traversée vers Frontenac réserve toujours des surprises, avec les vents soufflant de la baie Victoria. «Les vagues peuvent ralentir le rythme des nageurs et les épuiser plus rapidement.» Et même les embarcations à moteur qui suivent les nageurs ne peuvent faire barrière au vent, pour ne pas favoriser les nageurs.
Autre particularité bien méganticoise, des kayaks plutôt que des embarcations à moteur pour suivre les nageurs. «À notre avis à nous, c’est la seule façon sécuritaire», estime Kevin Laflamme.
Lac-Mégantic pourrait-elle devenir un modèle? Pas selon l’avis de Laurent Snieg, le pilote de l’embarcation des médias, qui a sillonné le lac Memphrémagog une semaine plus tôt. «Oui, l’utilisation de kayaks, c’est plus «vert» que sur le Memphrémagog, mais c’est plus sécuritaire avec des embarcations à moteur», a-t-il confié à l’Écho, au moment même où un kayakiste se renversait.
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