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Pascal Morin : non criminellement responsable
«Une peine bien miséricordieuse pour des crimes si abominables» a lui-même reconnu le juge Yves Tardif, quelques minutes après avoir reconnu Pascal Morin «non criminellement responsable, pour cause de troubles mentaux» de la mort de sa mère Ginette Roy-Morin et de deux ses deux nièces, Juliette et Laurence Fillion, le soir du 10 février 2012, à Saint-Romain. Menottes aux mains et chaines aux pieds, Pascal Morin a écouté, la tête basse, le verdict rendu peu avant midi au palais de justice de Lac-Mégantic.
S’appuyant sur la preuve de troubles mentaux présentée par le psychiatre Pierre Gagné, le juge a retenu les arguments du médecin expert selon qui les agissements de Pascal Morin, le soir du drame, étaient «commandés par Dieu et qu’il croyait libérer les victimes de l’emprise du démon».
Une fois le verdict tombé, Claudia Morin, la sœur de Pascal et la mère des deux fillettes assassinées, a pu s’adresser à la cour. «J’ai fait le choix de témoigner pour m’assurer que ma famille sera protégée», a-t-elle lu, à quelques mètres du prévenu, demeuré silencieux tout le long des procédures. «Il est clair pour moi que Pascal Morin est responsable des crimes qu’il a commis», a-t-elle dit. Décrivant son frère comme un polytoxicomane, consommant depuis des années de l’alcool, des drogues et des médicaments, l’infirmière de profession a estimé que ses crimes relevaient de plusieurs choix éclairés qu’il a fait par le passé. «Gardez cet homme en sécurité, pour ma famille, la sécurité de la société et celle de lui-même», a-t-elle lu, ajoutant que son frère leur avait fait vivre l’enfer, à elle et à sa famille, depuis des années. «Placez le afin qu’on puisse vivre en paix avec ce qui nous reste comme famille», a-t-elle conclu, revenant s’asseoir dans la salle du palais de justice sans jeter un seul regard vers Pascal Morin.
Son cas sera soumis d’ici 45 jours à la Commission d’examen pour troubles mentaux dont le rôle est d’évaluer le danger que représente l’individu pour la société, en fonction de son état mental. La Commission peut décider de le libérer, avec ou sans condition, et le détenir dans un établissement hospitalier pour une durée indéterminée.
Entre-temps, le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me André Campagna, a obtenu que le prévenu fournisse un échantillon d’ADN et qu’il se voit placé sous une interdiction d’arme à feu pour une période de dix ans. L’homme s’est servi d’une arme blanche pour assassiner ses victimes.
Une fois les procédures terminées, il a été escorté jusqu’au fourgon cellulaire et conduit à l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke, où il se trouve sous bonne garde depuis le 13 février.
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