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Une solidarité à la chaîne parmi les pompiers

Le maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny, le ministre de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron, le président de l’Association des chefs en sécurité incendie du Québec, Daniel Brazeau, et le directeur du Service de sécurité incendie Région Lac-Mégantic, Denis Lauzon.
La catastrophe du 6 juillet à Lac-Mégantic marquera à jamais non seulement la mémoire collective, mais aussi celle de l’ensemble des pompiers. Plus de 180 services incendie municipaux ont répondu à l’appel de l’Association des chefs en sécurité incendie du Québec, lancé dès les premières heures de la tragédie. De ce nombre, 80 services ont été invités à se rendre sur place en renfort aux membres du Service de sécurité incendie de Lac-Mégantic, dirigé par le chef Denis Lauzon.
Ce n’est certes pas un hasard si l’Association des chefs pompiers a choisi Lac-Mégantic pour lancer avec éclat la Semaine de prévention des incendies, mardi. Ni un hasard la présence du ministre de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron.
Si la rencontre des chefs a permis au ministre Bergeron de rendre hommage à des gens qui pratiquent «un métier imprévisible qui place fréquemment les pompiers et pompières en situation de danger», elle aura aussi servi de tribune aux officiers qui avaient un message à lancer au gouvernement fédéral: «L’Association étant préoccupée par le transport des matières dangereuses, elle appuie l’Union des municipalités du Québec dans sa demande au gouvernement canadien pour forcer les compagnies de transport à fournir la liste des produits transportés aussi bien par les voies ferrées que par les routes», de lancer son président, Daniel Brazeau.
Saluant la réforme entreprise au Québec depuis près de 12 ans avec l’obligation pour le monde municipal d’adopter un schéma de couverture de risques et de mieux former les professionnels appelés à intervenir sur le terrain, le ministre Stéphane Bergeron n’avait que des éloges à adresser aux chefs pompiers réunis devant lui et à leurs troupes. «Je tiens personnellement, et au nom de mon gouvernement, à remercier tous les intervenants qui ont agi sur le terrain au cours des jours et des semaines qui ont suivi les événements et qui ont fait preuve d’un professionnalisme et d’une détermination sans faille.» Il a également tenu à remercier les maires des municipalités qui ont «libéré leurs troupes et autorisé l’utilisation de leurs équipements.»
Le maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny, est l’un de ceux-là. Représentant l’Union des municipalités du Québec à la rencontre, il a raconté que 200 municipalités avaient répondu qu’elles se tenaient prêtes à intervenir, «sans penser aux risques et sans penser aux coûts!»
Dans sa propre ville, en pleine nuit, quatre des six casernes ont été littéralement vidées pour se mettre en direction de Lac-Mégantic. «La situation exigeait une expertise pointue», a-t-il reconnu, rendant lui-même hommage au chef des pompiers de Sherbrooke, Gaétan Drouin.
Un millier de pompiers ont été déployés à un moment où à un autre sur les lieux de la tragédie, avec des effectifs d’au-delà de 150 pompiers qui se relayaient régulièrement sur le terrain dès les premiers jours.
Les services de sécurité incendie de toute la MRC du Granit ont passé des journées entières à appuyer le travail de leurs collègues de Lac-Mégantic sans égard aux risques pour leur santé qu’ils couraient en travaillant sur un site hautement contaminé par le déversement de millions de litres de pétrole brut et de matières dangereuses.
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