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Nouvelles constructions: déjà 26 M$ de permis
L'expansion du nouveau centre-ville de Lac-Mégantic vers le secteur Fatima tourne autour de l'axe Metro Plus, dont l’ouverture est prévue à la mi-octobre., Rue Salaberry, les travailleurs de la construction veillent à ce que les principaux chantiers soient livrés selon l’échéancier. (Photo Pierre Lebeau)
Les grands chantiers commerciaux d’une ville en reconstruction occupent la majeure partie des 26 444 200$ en valeur de permis que le Service d’urbanisme de Lac-Mégantic a autorisé dans les huit premiers mois de l’année 2014.
Sur les 532 permis octroyés, deux fois moins de nouvelles résidences qu’au total de 2013, huit unifamiliales en comparaison de 15 l’an dernier, un chiffre appelé à se corriger dans les trois prochains mois, mais presque six fois plus d’unités de logements ajoutées au parc des bâtiments multifamiliaux, avec cinq immeubles totalisant 34 logements mis en chantier depuis le 1er janvier.
Et ce n’est pas fini. Il reste encore quatre mois avant de fermer les livres sur une année historique, conséquence de la décision prise dès l’automne 2013 à l’hôtel de ville de tracer les limites d’un tout nouveau centre-ville, vers le secteur Fatima, entraînant des bouleversements à la chaîne. Depuis le mois de février, les promoteurs font la file pour soumettre leurs projets.
Bon nombre de dossiers nécessitent de gros investissements privés, tels le projet Metro Plus, déposé en mars, et celui du Jean Coutu, plus tard en juin. En juillet, les travaux d’agrandissement intérieur sur un étage complet du centre hospitalier sont presque passés inaperçus, parce que les regards se portaient surtout vers le centre-ville et le chantier routier de la rue Laval, mais la facture pour l’institution publique a joué pour beaucoup dans les 6,9 M$ de permis attribués pour ce seul mois.
En septembre, s’ajouteront les plans et devis de Promutuel Monts et Rives pour un nouvel immeuble de deux étages sur la rue Laval, l’ancien quartier général du boulevard des Vétérans faisant partie de la quasi quarantaine de bâtiments encore debout dans la zone sinistrée et dont le sort n’est pas encore scellé.
Les carnets de commandes des entrepreneurs sont bien garnis, la plupart d’entre eux transportant chaque matin leur coffre à outils sur les chantiers commerciaux, alors que le secteur résidentiel doit en subir les contrecoups.
«Comme les entrepreneurs travaillent beaucoup, ce n’est pas une bonne année pour le résidentiel», admet l’inspecteur en bâtiment, Luc Dupuis. Phénomène attribué à cette rareté de main-d’œuvre disponible, ils sont de plus en plus nombreux ces futurs propriétaires qui optent pour l’auto-construction. Une façon qualifiée de «très à la mode» de réduire les coûts, en mettant la main à la pâte pour les opérations qui ne demandent pas l’intervention de spécialistes.
Reste-t-il encore beaucoup de terrains disponibles sur le territoire urbain? Aucune inquiétude, rassure Luc Dupuis. «Avec le secteur Du Versant (au nord) et celui d’Horizon sur le lac (au sud), il n’y a pas vraiment de problématique envisageable pour les vingt prochaines années», dit-il confiant. La Ville ouvre en moyenne une à deux rues par année dans les quartiers résidentiels. Les futurs propriétaires moins pressés achètent leur terrain et attendent les conditions propices pour réaliser leur rêve.
Et comment se comporte le secteur locatif, ces derniers mois, avec tous ces développements? «Le parc immobilier en logements est vieillissant», estime l’inspecteur en bâtiment. La population restant «relativement» stable, avec un bassin de migration qui corrige les départs par l’arrivée de nouveaux citoyens, il y avait donc une demande pour des logements neufs qui ont été livrés plus tard que prévu. Ce qui expliquerait, à cette période de l’année, un taux de vacances plus élevé des logements désertés et des maisons encore à louer.
Luc Dupuis est d’avis que le déplacement de «100 mètres» vers Salaberry de la proximité des services du centre-ville ne jouera pas sur la valeur des propriétés du secteur Fatima. «Il n’y aura pas d’explosion sur les valeurs foncières, croit-il. Les maisons restent vieilles, même si le quartier lui-même se développe.»
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