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Le travail en foresterie, une voie d’avenir

La directrice du CFP Le Granit entourée des enseignants en foresterie Serge Liard (maître en sciences forestières) et Marc Lapointe (ingénieur forestier).
L’annonce du gouvernement Couillard portant sur le maintien des investissements ayant trait à la réalisation de travaux sylvicoles sur les terres publiques, soit 225 M$ pour chacune des deux prochaines années budgétaires, est quelque peu passée inaperçue à travers le battage médiatique touchant les mesures d’austérité. Mais pour le Centre de formation professionnelle Le Granit, qui abrite un département de foresterie, la nouvelle vaut son pesant d’or. En plus de démontrer que le secteur du bois est en plein essor, on souhaite que cette garantie de financement contribue à transformer suffisamment l’image qu’on se fait de l’industrie pour attirer davantage d’élèves au sein des programmes offerts. D’autant plus que le taux de placement y est de 100%!
La relance forestière est une réalité bien tangible. Un sondage récent effectué auprès des principaux employeurs de ce secteur en Estrie le confirme. À court terme, plus de 50 emplois seront disponibles dont la moitié en déboisement et débroussaillage. Sauf que le Diplôme d’études professionnelles (DEP) en travail sylvicole menant à l’obtention de tels emplois n’a pu démarrer cette session faute d’inscriptions. La bonne nouvelle c’est qu’un double DEP, combinant les formations en travail sylvicole et en abattage/débardage sera offert dès le mois de mars. «Il s’agit d’une première, qui permettra d’ouvrir de nouvelles avenues en développant la polyvalence des finissants», se réjouit Annie Gagnon, directrice du CFP Le Granit.
Autre bonne nouvelle, les élèves en aménagement de la forêt, tout comme ceux inscrits en abattage manuel et débardage forestier sont assurés de trouver un emploi une fois leur DEP obtenu. La moins bonne nouvelle, c’est qu’on peine à attirer des étudiants dans les classes. «C’est problématique parce qu’on n’arrive pas à répondre aux besoins. Présentement, la main-d’œuvre est vieillissante et la relève n’est pas là», exprime Mme Gagnon.
C’est que le secteur forestier a été particulièrement malmené ces dernières années. «On a l’impression que si une scierie ferme, il n’y a plus d’emplois en foresterie, ce qui est faux. Cette méconnaissance du secteur est très difficile à renverser. On a encore une vision folklorique du métier, qui offre des conditions de misère et un travail saisonnier. En réalité, les conditions ont beaucoup changé et la demande est tellement forte que plusieurs travaillent 12 mois par année. Durant l’hiver ils sont affectés à d’autres tâches, telles l’inventaire et la planification», transmet Marc Lapointe, ingénieur forestier et enseignant au département de foresterie du CFP Le Granit.
M. Lapointe ajoute que la mauvaise presse qui affecte le secteur forestier a aussi des répercussions dans les universités. Chaque année, environ 300 ingénieurs forestiers prennent leur retraite tandis qu’on accueille actuellement des cohortes de 15 à 20 étudiants universitaires. Plus de 10 fois moins que dans les années quatre-vingt!
La réalité, soutient Mme Gagnon, c’est que le secteur du bois se porte bien, incluant les activités des scieries avec la baisse du dollar canadien. Si la demande en bois augmente, il en sera ainsi de son prix et des emplois dans l’ensemble de l’industrie. «Actuellement mes cours en foresterie partent avec un déficit. Mais je les maintiens parce que j’y crois, je sais qu’on répond à un besoin». Pour en savoir plus long sur ces formations d’avenir, une activité portes ouvertes est organisée au CFP le Granit, le jeudi 26 février de 18h à 20h.
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