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«On reste toujours avec une inquiétude», confie la mère de Gabriel Filippi
C’est par les réseaux sociaux que Claire Charbonnier prend parfois des nouvelles de son fils, Gabriel Filippi. Elle préfère la communication par téléphone. «Il m’a déjà appelée du Népal le jour de ma fête.»
À 55 ans, Gabriel Filippi n’avise pas toujours sa mère quand il part à la conquête des plus hauts sommets du monde. Claire Charbonnier ignorait que le grimpeur était présent en expédition de trekking au camp de base de l’Everest quand un puissant séisme a secoué le Népal, samedi dernier, aux environs de midi. Le lendemain de la catastrophe qui a fait plus de 5 000 morts et des dizaines de milliers de sinistrés, c’est l’une de ses amies de Saint-Eustache qui lui a téléphoné pour lui annoncer que son fils était sain et sauf.
Quelques minutes après avoir raccroché, un autre appel, cette fois du frère de Gabriel, Jacques, porteur lui aussi de nouvelles rassurantes. «Je ne savais pas qu’il était parti là-bas. Quand il faisait de l’escalade, ces dernières années, il m’avertissait. Mais là, il servait de guide pour un groupe de Québécois.» Donc, pas matière à s’inquiéter, imagine-t-on quand on est la mère de quelqu’un qui, depuis deux décennies, risque sa vie à défier le toit du monde.
Dans la cuisine de sa résidence de la rue Wolfe, la télé est ouverte sur le canal de Câble Axion. Pas sur les chaines spécialisées de nouvelles en continu. Le pire est passé. Et Claire affiche un calme olympien. «Il reste toujours une inquiétude mais, Gabriel, ça fait deux, trois fois qu’il passe proche (de la mort). En 2000, quand il avait souffert d’un œdème pulmonaire et cervical en tentant de gravir l’Everest et voilà quelques années quand un intrus s’était glissé parmi son groupe et avait tué des personnes, alors que Gabriel, lui, avait choisi d’entamer la descente de la montagne.»
Cette fois, c’est la nature, la grande responsable du drame. «Je savais que, si ça ne dépendait que de lui, il ne prenait pas de risques inutiles. Ni pour lui ni pour son groupe.»
Pour elle, il ne fait aucun doute que Gabriel, son audacieux de fils, a d’abord veillé à la sécurité de ses compagnons d’expédition, puis des autres personnes présentes quand les avalanches ont déversé sur eux leur lot de rochers et de blocs de glace.
Gabriel Filippi a témoigné, dimanche, dans un premier message vidéo transmis à ses proches par le blogue d’Escapades plein air. «En quelques secondes, le camp de base est devenu un dépotoir de tentes brisées, de sacs ouverts, des gens qui couraient partout, atteints par des projectiles, des roches. Et aujourd’hui (dimanche), on se retrouve avec un nombre non confirmé de décès, une trentaine de personnes ce matin. Une quarantaine de personnes ont été évacuées. Présentement, les équipes s’affairent à juste essayer de tout ramasser. Beaucoup d’incertitude chez les gens, beaucoup d’anxiété. On fait du mieux avec tout le personnel médical, les sherpas et les grimpeurs pour essayer de sortir le plus indemne possible de la situation qui nous a frappés.»
En entrevue à Radio-Canada, il annonçait sa décision de rester sur place pour aider les secours en montagne. «De voir toutes les pertes de vies humaines, des gens qu’on a essayé de sauver et qu’on a été incapable, c’est vraiment un choc!»
À son retour, qu’on ne sait ni quand ni par quel moyen, l’Expédition Lhost 2015 qu’il préparait depuis plus d’un an, pour du trekking sur les flancs du quatrième sommet le plus haut du monde, tout juste voisin de l’Everest, restera gravée longtemps dans sa mémoire.
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