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Sur le chantier des marcheurs d’étoiles
Le terrain du CSM revêt des allures de chantier. Un chantier artistique où prennent forme les sculptures monumentales du symposium Marcheur d’étoiles. Tour d’horizon dans cette fébrile atmosphère, où travail acharné et fraternité vont de pair.
Les œuvres qui seront complétées dimanche symbolisent la mémoire et le renouveau, l’union entre le céleste et la terre ferme. Si l’inspiration est souvent spirituelle, les sculpteurs rencontrés sont bien ancrés dans le réel. Difficile de faire autrement lorsqu’on a deux semaines pour ériger un monument!
Armand Destroismaisons figure au nombre des participants. Son œuvre de granit noir et d’acier soudé s’intitule Le petit cheval. «C’est une constellation qui se trouve à droite du Pôle Nord. Cette année célèbre par ailleurs le 350e anniversaire de l’arrivée des chevaux en Amérique du Nord», décrit celui qui est également commissaire au sein du Conseil de la sculpture en plus d’être un des initiateurs du symposium de Lac-Mégantic. L’événement qui en est à son second volet connaîtra une troisième édition dès septembre prochain.
Dominico Di Gugliemo a baptisé Solidarité sa sculpture de granit. «Je travaille avec la lumière, les lignes, la sensation humaine, des questions comme qui on est, qu’est-ce qu’on fait, où est-ce qu’on va… Tout part d’un noyau qui est la famille et qui forme une petite société. Ensuite ça s’élargit au quartier, puis à la ville, au pays et au monde. La plupart des gens aiment être avec les autres, aiment aider au lieu de détruire», considère celui dont les horizons sont planétaires.
Avec sa Fleur d’étoile, conçue d’acier, de résine et de verre, Jacques Malo souhaite établir le lien entre le réel et le spirituel. «J’ai jonglé avec la thématique Marcheur d’étoiles dans un processus de renouveau, pour rendre hommage à la communauté. Je suis parti du principe de la relation de la terre à l’espace. La fleur nait de la terre de Mégantic et son fruit c’est l’étoile.» Dans Le Phare de Jean-Yves Côté, composé d’acier inoxydable, chacune des étoiles, sert «de guide vers un monde meilleur». Représentées par des boîtes d’acier munies de lampes solaires, elles s’accrochent solidement au phare tout en se dirigeant vers le ciel. Michèle Lavoie a pour sa part choisi une représentation féminine de la thématique. «Je voulais une marcheuse d’étoile, pas une œuvre trop figurative mais plutôt poétique, qui laisse place à interprétation. Son titre est Toucher le ciel mais ça peut aussi signifier toucher les cœurs, toucher les gens, aller vers l’avant.»
Des racines à la fois terrestres et célestes. «Pour signifier qu’on appartient aux deux univers, qu’on est à la fois un esprit venant du ciel et devant s’incarner sur terre», décrit Maud Palmaerts, créatrice d’Unifié entre ciel et terre, représentant une femme en début de grossesse. Guy Pierre s’est intéressé à L’Attraction, celle qu’on ressent pour d’autres et celle qui nous garde sur terre. «J’ai choisi de représenter un couple d’enfants qui se tournent l’un vers l’autre pour attraper une étoile filante. Ils sont debout sur une planète, un peu comme dans l’histoire du Petit Prince. Je les travaille séparément, sinon ils se chicanent!», confie-t-il d’un air espiègle.
Avec Équilibre, Philippe Coudari a voulu illustrer la dépendance de l’homme à son environnement. «À un bout du balancier, il y a l’oiseau, qui représente la nature. S’il s’envole, l’humain (à l’autre bout du balancier) tombe. En ce moment il est bien, il regarde le ciel.» C’est à cette voûte céleste, au sens propre comme au figuré, que s’est intéressé Sylvain Nadeau en donnant naissance à La tête dans les étoiles. «Sur un même axe, on retrouve la tête et une planète, ou une étoile… Depuis toujours, les gens regardent vers le ciel. Il y a aussi toute la question de ce qui se passe après…»
Le choc des matières
Ou Nucléïde. L’histoire d’une œuvre et d’un coup de foudre entre les sculpteurs Jacques Corbeil et Josiane Saucier. Lui travaille la pierre et elle le métal. «Nos ateliers étaient voisins. J’ai rencontré Josiane parce que j’avais besoin d’une base en métal pour ma sculpture….», relate Jacques. Depuis, les amoureux mènent certains projets en duo, comme celui-ci, fait d’acier inoxydable et de calcaire Indiana. «Ça ajoute une plus value à notre travail respectif. Ça vient ouvrir les esprits de l’un et l’autre, ça procure plus d’élan et de possibilités.», transmet Josiane, conceptrice de l’enveloppe de tôle perforée dans laquelle sera emboîté le croissant de lune de son partenaire. Une union qui favorisera la lumière et le relief de l’œuvre finale.
Les Marcheurs d’étoiles c’est aussi Passage de Gérard Poirier, où l’acier qui prendra une belle patine orangée avec le temps décrit bien ce chemin vers l’avenir et l’empreinte qu’on laisse aux autres. C’est la Transe du Marcheur d’Hélène Bélan Robert, l’Hélice Boréale de Jean-François Maheux, Soir de Perséïdes de Gilles Lauzé, Allons marcher de Bozena Happach, Odjikanang de Denis Charrette. C’est une aventure à vivre et à revivre. Ici, maintenant et pour la postérité.
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