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Ode au lac Mégantic, par Sylvia Audet

Sylvia Audet expose à la Galerie d’art du CSM jusqu’au 13 septembre.
L’eau, l’art bleu. L’or bleu que représente l’eau. Calembour qui s’oppose à l’or noir, qui a détruit sa ville natale. Mais Sylvia Audet met l’accent sur l’espoir plutôt que sur le drame avec son exposition solo qui prend place à la Galerie d’art du CSM jusqu’au 13 septembre. Telle une ode au lac Mégantic et à son environnement qu’il importe de préserver.
Bien qu’elle n’habite plus la région depuis la fin de ses études secondaires, Sylvia Audet a conservé un lien privilégié avec le lac, qu’elle a côtoyé tous les étés au chalet familial du chemin de Woburn dont elle est aujourd’hui propriétaire. L’eau comme l’art ont toujours fait partie de sa vie.
Celle qui a fait carrière dans l’enseignement de l’art a partagé sa passion avec des élèves de niveaux primaire à universitaire, où elle assurait la formation des maîtres. Aujourd’hui à la retraite, cette résidante de Victoriaville vit désormais à plein temps sa passion artistique.
«C’est un honneur pour moi d’exposer à Lac-Mégantic», confie l’artiste qui présente ici sa plus importante exposition solo. Une quarantaine d’œuvres, dont la plupart ont été créées au cours des six derniers mois expressément pour l’événement. Les murs de la Galerie du CSM abritent aussi des œuvres ayant obtenu des prix prestigieux, tant à l’échelle provinciale qu’en Europe.
Avec L’eau, l’or bleu Sylvia Audet rend un véritable hommage au lac Mégantic, vedette de plusieurs tableaux de l’exposition, dont l’interprétation voyage à travers les saisons. Eau vive, brume, glace, neige, tempête, où triomphent mouvement et lumière. «J’ai voulu mettre l’accent sur l’espoir, sur notre bel environnement, sur la beauté qui nous entoure. Je veux figer ce que je trouve beau», partage l’artiste particulièrement sensible à la préservation de la nature. «Un peu partout dans le monde, les animaux disparaissent, la pollution augmente. Il y a aussi le réchauffement climatique et l’industrialisation à outrance…» Seule œuvre faisant référence au pétrole, un ensemble de toiles où «l’or noir» est entouré d’animaux en voie d’extinction… à plus ou moins long terme.
Les œuvres de Sylvia Audet sont conçues à partir de photos, de croquis ou simplement de mémoire. «Je ne cherche pas à reproduire. Je me concentre plutôt sur la transmission de l’atmosphère que j’ai perçue. Un même tableau peut être inspiré de plusieurs endroits.» À la fois forte et fragile, la nature est ici décuplée; douceur de l’aube, mystère du crépuscule, brume poétique… On entend presque la musique.
Bien en montre à travers ces messages d’espoir, une toile en hommage à sa meilleure amie, Marie-France Boulet, victime de la tragédie du 6 juillet 2013. «Elle fait partie des trois personnes, avec ma mère et mon conjoint, qui toute ma vie m’ont appuyée», conclut-elle avec émotion.
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