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SécuRail et des citoyens maintiennent la pression
André Lachapelle, André Blais et Robert Bellefleur, en entrevue à Radio-Canada.
«Les chefs des principaux partis fédéraux sont venus à Lac-Mégantic lors de la tragédie. On les invite à revenir deux ans après pour constater que le problème de la sécurité ferroviaire n’est toujours pas résolu. On veut leur montrer que l’état du rail est vraiment lamentable.» Les citoyens Robert Bellefleur et André Blais ont l’appui du responsable du comité SécuRail, André Lachapelle. Tous les trois sont d’avis que les manifestations populaires ont plus d’effet pour régler des dossiers qu’une action politique menée par les autorités municipales.
Quelques jours après un déraillement survenu à Farnham, impliquant des wagons de marchandises de la CMQ, les trois compères ont tenu à manifester leur exaspération, devant les caméras de Radio-Canada. «Malgré toutes ses belles promesses, le président de la CMQ John Giles n’a pu empêcher, en 2014, le triste bilan de 14 incidents ferroviaires, dont trois avec des convois transportant des produits dangereux. C’est plus d’un incident par mois, selon l’ancien directeur des enquêtes du BST, Ian Naish. La CMQ a même fait pire que la MMA en 2013, avec 13 incidents.»
Entourés de citoyens engagés, les trois meneurs du mouvement ont annoncé leur intention d’organiser une marche populaire, à la fin d’août ou au début de septembre, qui emprunterait la piste cyclable depuis le boulevard des Vétérans jusqu’à la traverse à niveau de la rue Victoria. Avec un seul message : «notre voie ferrée n’est pas sécuritaire», insistent-ils.
Ils souhaitent que les chefs et les candidats s’y pointent. «En les invitant à venir ici, on offre du renfort à notre mairesse pour favoriser la réparation et possiblement aussi la construction d’une voie de contournement», explique Robert Bellefleur. Il en fait d’ailleurs un enjeu électoral, tant pour l’élection du prochain gouvernement fédéral que pour celui du prochain conseil de ville, quelques semaines après.
«Ce qu’on souhaite c’est d’avoir un maire qui défende sa population et qui assure sa sécurité. On verra qui se présentera à ce moment-là.» Selon ce résidant de la rue Baie-des-Sables, le demi milliard de dollars investi dans la décontamination et la reconstruction du centre-ville de Lac-Mégantic n’a pas réglé le problème de base, celui de la sécurité ferroviaire. «La voie de contournement est un projet à moyen terme. En attendant, on fait quoi avec notre vieille voie ferrée qui date de 1880 ?» C’est la question que ces trois citoyens posent aux candidats et aux chefs, estimant que les électeurs du secteur de Lac-Mégantic et de la MRC du Granit pourraient faire la différence dans les résultats, le soir du 19 octobre. «Le vote est tellement serré, pratiquement au coude à coude. Pour nous, cette question de la sécurité ferroviaire est un incontournable. Il faut la régler en réparant le rail actuel et en s’engageant à construire une voie de contournement. Pas l’un ou l’autre !»
Militant actif au niveau de l’environnement, André Blais se dit inquiet. «Si un déversement devait se produire et atteindre le lac Mégantic, c’est terrible ce qui pourrait arriver. Déjà. A cause des ponceaux mal entretenus, il y a de plus en plus de sédiments qui se retrouvent dans le lac. Il y a un ponceau en particulier qu’il faut changer immédiatement, parce qu’il est très dangereux. Même si la CMQ a mis des tonnes de ballast de part et d’autre de la voie ferrée, le ponceau risque de s’affaisser sous le poids des convois. Il faut que cela se fasse vraiment d’ici la fin de l’été.»
En raison de l’insécurité et la détresse psychologique vécues par la population devant le risque d’un nouvel accident ferroviaire, il apparaît important aux yeux de ces citoyens que les médecins de la région et la Direction de la santé publique en Estrie s’impliquent et viennent marcher avec les citoyens.
André Lachapelle, de SécuRail, se dit peu impressionné par les garanties données par la ministre des Transports, Lisa Rait, quant à la conformité du chemin de fer. «La CMQ a fait un bel exercice de camouflage. Il faudrait qu’elle nous fournisse des devis de ce qui a été fait, parce que d’après nos observations à Lac-Mégantic et dans les autres municipalités, on a trouvé des anomalies qui auraient dû être vues par la CMQ ou par Transport Canada avec leurs 60 inspections de la voie ferrée. Si Ottawa accepte qu’il y ait quatre pouces d’épais de vase sur les traverses de chemin de fer, comme on l’a vu à Frontenac, ou des morceaux de rail qui se détachent facilement sur la voie de desserte à Nantes, moi j’ai un problème avec ça!»
Jusqu’à maintenant, ni les membres du Comité de vigilance, rebaptisé «de la tolérance», ni la mairesse et ni les conseillers n’ont participé aux visites guidées par Robert Bellefleur sur la voie ferrée.
«La mairesse a manifesté son impuissance, en séance du conseil. Elle a même dit qu’on avait plus de pouvoir qu’elle, avec nos manifestations médiatiques.»
Reste à voir qui parmi les candidats aux prochaines élections fédérales acceptera le tour guidé le long de la voie ferrée.
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