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Qui divise le vote?
Le Bloc québécois divise le vote au Québec, selon le NPD qui, lui-même avec le Parti libéral, divise le vote au Canada et au Québec. Ces partis veulent se débarrasser des conservateurs. Mais seuls les supporteurs du Bloc québécois, selon les fédéralistes, devraient «voter stratégique» et s’effacer pour laisser la place à un parti fédéraliste à l’occasion des élections du 19 octobre. C’est un peu tordu comme raisonnement, non?
En vertu de quelle logique les souverainistes et les Québécois nationalistes devraient-ils s’infliger de renoncer à leurs convictions pour sciemment faire élire un parti fédéraliste? Pourquoi mettre sur le dos des souverainistes et des Québécois en général l’éventuelle réélection du parti conservateur? En 2011, le NPD a fait élire 54 de ses candidats au Québec et le Bloc quatre. Qu’est-ce que ça a donné ? Un premier gouvernement majoritaire conservateur. Et un NPD qui trouve que «c’est un très beau jour pour le Canada » quand des contrats de construction maritime de plusieurs milliards de dollars du gouvernement fédéral sont décernés à des chantiers de Vancouver et des Maritimes, mais pas un sou pour la Davie de Lévis. C’est le même NPD qui tergiverse sur les pipelines qui pourraient traverser le Québec mais qui est contre les pipelines qui se rendraient jusqu’en Colombie-Britannique ou le Keystone XL aux États-Unis.
Si le NPD n’est pas capable de faire élire ses candidats à l’extérieur du Québec, qu’il en porte seul la responsabilité. Si les Canadiens veulent réélire le parti conservateur, le parti le plus à droite de leur histoire, grand bien leur fasse, c’est leur pays après tout.
Si le Parti libéral et le NPD faisaient front commun, ils battraient Harper sans difficulté, comme Jean Chrétien a battu le Parti conservateur et les Réformistes, réussissant ainsi à se maintenir au pouvoir pendant 10 ans, profitant de ce que la droite était divisée.
Mais libéraux et néo-démocrates, tout en sachant que la seule solution pour battre Harper est de s’unir, refusent de le faire. Qu’ils en paient le prix au lieu de culpabiliser les Québécois qui savent très bien que le reste du Canada ne veut rien entendre de ce qui fait l’originalité du peuple québécois. Pour les Canadiens, le Québec peut bien élire qui il veut, son poids politique est de plus en plus insignifiant. De toute façon il serait représenté par des fédéralistes, si la consigne du «vote stratégique» était suivie.
L’abandon de nos convictions au profit d’hypothétiques résultats d’un «vote stratégique» est risqué: quelle sera la prochaine occasion de renoncer à ce qu’on croit pour tenter de deviner ce que les autres feront ou penseront plutôt que de persévérer? C’est quand on abandonne qu’on est sûrs de perdre.
Pierre Brosseau
Val-Racine
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