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Démantèlement sous couvert d’amélioration
Notre rue, notre quartier et à plus grande échelle notre ville sont des éléments centraux de notre enracinement et de notre identité collective. Notre système de santé public est aussi un élément de notre identité québécoise. Il n’est certes pas parfait, mais une fois pris en charge, les soins que l’on y reçoit sont de grande qualité. Or, comme vous le savez sans doute, le gouvernement Couillard, avec Gaétan Barrette à la tête du ministère de la Santé et des Services sociaux, est en train de dénaturer ce qui nous est cher. Je sens le besoin de dénoncer le caractère sournois de plusieurs démarches en cours. Présentées comme autant de « remèdes miracles », les cliniques des Groupes de médecine de famille (GMF) seraient LA solution aux problèmes d’accès aux soins. C’est à voir. Les médecins qui gèrent ces cliniques engrangeront des profits avec l’argent des contribuables en vidant les établissements publics de leurs professionnels. Car il faut savoir que nombre de ces travailleuses sociales, nutritionnistes ou physiothérapeutes seront obligés par leur employeur d’aller travailler dans les GMF sans être remplacés dans leur lieu de travail. Les budgets suivront ces intervenants, laissant un vide immense dans le réseau public. Ces professionnels ne sont pas remplacés en ce moment lorsqu’elles s’absentent du travail alors qu’ils seront aussitôt remplacés dans les GMF. Bonne nouvelle, me direz-vous! Peut-être mais dans les GMF, les patients devront payer les frais accessoires et contribueront à remplir les poches des médecins déjà très grassement rémunérés. Au bout du compte, on doit s’attendre à voir allonger les listes d’attentes déjà importantes dans le réseau public. Ceux qui ont les moyens de payer les frais accessoires iront chercher des soins rapides, laissant les moins nantis attendre encore et encore.
Les effets de la réorganisation des laboratoires sur tout le territoire du Québec (projet Optilab), une autre réforme promue par le ministre Barrette, ne sont pas plus rassurants. Tous les laboratoires de l’Estrie devront désormais envoyer 70 % des échantillons et tissus à Sherbrooke, au CHUS de Fleurimont. Ils devront parcourir plusieurs centaines de kilomètres avant d’être analysés, au risque de perdre ces échantillons souvent fragiles et de devoir demander aux patients de reprendre les prises de sang ou les biopsies, comme cela s’est produit déjà dans les régions ou OPTILAB a été déployé. Lorsque vous serez stressé par l’attente de vos résultats de biopsie et qu’on vous dira qu’il faut reprendre le test, vers qui vous tournerez-vous pour avoir un service rapide et sûr? Je vous le donne en mille : les cliniques et laboratoires privés. Pas étonnant que les Laboratoires Biron soient maintenant inscrits sur la liste des lobbyistes du Québec : ils ont compris qu’ils avaient affaire à un gouvernement prêt à les écouter, voire à favoriser leurs intérêts.
Emmanuel Breton, technicien en éducation spécialisé, responsable politique pour l’Estrie de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).
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