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Madame M toujours menacée d’extradition

La directrice de La Bouée régionale, Sylvie Morin, déplore qu’on fasse si peu de cas du contexte de violence conjugale dans lequel se trouvait Madame M.
La ministre fédérale de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a refusé de surseoir à l’extradition de Madame M, cette résidente de Lac-Mégantic s’étant rendue aux États-Unis pour ramener ses enfants ici afin de les protéger d’un père violent. Si les derniers recours judiciaires à sa disposition n’aboutissent pas positivement, elle sera jugée pour enlèvement d’enfants en Georgie, où elle pourrait écoper d’une peine d’emprisonnement de 15 ans.
La directrice de la Maison d’hébergement pour victime de violence conjugale La Bouée, Sylvie Morin, côtoie Madame M dans ce dossier depuis ses débuts, il y a six ans. Le matin du 3 août, elle l’accompagnait à la prison Leclerc de Laval, où elle devait connaître la décision de la Ministre. «Nous y allions avec l’espoir que ce serait positif. Lorsque la décision a été rendue, dans l’après-midi, on a été très surprises. Honnêtement, je pensais qu’en lien avec ce qui a été nommé, que ça allait finir enfin… Je reste toujours centrée sur le fait qu’il s’agit d’un cas de violence conjugale. Ses enfants étaient cachés depuis une semaine dans une cabane… Elle a choisi de les protéger. Je suis encore sous le choc de tout ça. On ramène la partie judiciaire mais jamais le contexte de violence conjugale», déplore-t-elle. Mme Morin ajoute que plusieurs demandes ont été formulées afin que les enfants de Madame M puissent rencontrer la ministre, en vain.
«Si on veut continuer à protéger les enfants, il faut protéger leur mère, briser le cycle, pour qu’ils ne reproduisent pas cette violence. Cette femme va avoir évité six années de violence conjugale à ses enfants. Elle a posé le geste ultime pour les sauver. Ce n’est pas rien!»
Il reste toutefois pour Madame M la possibilité d’obtenir une révision judiciaire. «Ses avocates doivent trouver de nouveaux éléments parce qu’il faut démontrer qu’on peut continuer à débattre pour aller en appel», explique la directrice de La Bouée. Une demande de remise en liberté doit également être déposée. À moins que le procureur des États-Unis s’y oppose, Madame M pourrait quitter la prison où elle est détenue depuis le 3 août. Ce ne sera toutefois pas avant le 24 août qu’on saura si la procédure d’appel sera autorisée. Le cas échéant, il faudra au moins six mois avant qu’un nouveau jugement soit rendu.
C’est à la suite d’une plainte du père des enfants, qui en avait la garde légale, que des procédures judiciaires ont été entamées contre Madame M., d’où sa possible extradition. «Il faut absolument éviter ça. Je reviens toujours à la base: on a des enfants qui nomment clairement qu’ils étaient abusés et violentés par le père. Elle a voulu sauver ses enfants. C’est une mère victime de violence conjugale; on fait juste regarder le résultat et non ce qui est derrière», fait valoir Mme Morin, rappelant que lorsque Madame M est arrivée à La Bouée il y a six ans, son but était justement que ses enfants sortent de ce contexte de violence conjugale.
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