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Un cortège funèbre de réconfort
Une vingtaine de véhicules se sont déplacés, samedi, pour dire au revoir à Julien Veilleux 20 ans, décédé le 24 novembre dernier. Ce cortège funèbre regroupait une majorité de jeunes très tristes, encore sous le choc du départ précipité et inattendu de leur ami. Passionnés des autos, tout comme Julien dit Ascot, ils tenaient à exprimer, assis dans leur bolide et plus tard en plantant une croix sur le lieu de l’accident, que Julien était un maudit bon gars prêt à aller au «bat» pour ses chums. «On pouvait l’appeler n’importe quand et il nous écoutait. Il nous défoulait.»
Les parents de Julien l’ont reçu en plein cœur ce témoignage vibrant de solidarité et d’amour. Son père, Jean Veilleux, a invité ces jeunes à demander de l’aide lorsqu’ils ont des pensées suicidaires. «Notre porte vous sera toujours ouverte», a-t-il déclaré les larmes aux yeux. La mère de Julien, Manon Grimard, a déclaré, après avoir entendu les blagues de Julien que se remémoraient les jeunes présents en riant malgré les circonstances, qu’elle savait comme toute bonne mère que son fils ne leur disait pas tout.
Dans une lettre publiée sur Facebook par Tommy Brochu, journaliste au quotidien La Tribune, un des amis de Julien, il invite les jeunes qui ont des envies suicidaires à en parler à des professionnels, à des proches, à utiliser les ressources disponibles. «Personne ne vous jugera et le convoi pourra se mobiliser à la place de pleurer et de se rappeler des bons moments passés à vos côtés.»
Toutefois, trop souvent les encouragements ponctuels à demander de l’aide pèsent bien peu comparativement à des années d’éducation qui ont convaincu les gars, qu’un gars ça ne pleure pas, ça ne se plaint pas, c’est autonome et indépendant. Après autant de retenu et de solitude, est-il surprenant que certains d’entre eux expriment leur désarroi par des gestes inadéquats?
J’en appelle à une mobilisation générale pour que la situation qui a conduit Julien à prendre la décision de s’éjecter de sa vie ne se reproduise plus. Le système judiciaire l’a traqué, l’a traité comme un criminel pour un geste fâcheux mais isolé. La compassion n’était pas au rendez-vous.
Nous vivons dans un pays développé où les données sur les bonnes pratiques d’interventions auprès des jeunes sont connus et accessibles : combien de suicides devront se produire encore pour qu’on les mette en place? Il importe également que des programmes de prévention, tel que des activités de sensibilisation qui incitent les jeunes à reconnaître leurs besoins, leurs difficultés et à demander de l’aide en cas de besoin, soient mis en place. Mesdames, Messieurs du système judiciaire: devenez des acteurs de détection et de référence positifs pour les jeunes qui se cherchent. Et vous les jeunes, en gang, demandez des services adaptés à vos besoins. Et nous les autres adultes, appuyons la jeunesse qui en a bien besoin.
Sylvie Veilleux, tante de Julien
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