Guy Arguin et Mariette Vallerand, les parents de Daniel Arguin, décédé le 28 juin dernier à l’âge de 47 ans.
Daniel Arguin s’est éteint le 26 juin dernier. Vingt-huit ans, jour pour jour, après l’accident qui l’a rendu quadriplégique. Sa mère, Mariette Vallerand, a accepté de livrer un témoignage sur son fils unique, son «jeune homme aux yeux vert pomme», un battant qui a toujours su rester positif.
En 2019, la cause de Daniel Arguin a touché le cœur des Méganticois, qui ont largement contribué à sa campagne de levée de fonds lui permettant de payer l’entièreté de l’hypothèque de la maison rachetée de ses parents. Quelques mois avant son décès, la plaie de pression l’empêchant d’occuper un emploi était guérie et Daniel avait entamé des démarches pour retourner sur le marché du travail. «Il en avait des projets. C’est juste son corps qui ne voulait pas suivre», relate sa mère.
Atteint d’une double pneumonie et d’une septicémie, Daniel a quitté ce monde au terme d’un dur combat. «Je l’ai laissé partir parce que c’était son souhait. Je lui ai dit que si c’était ça qu’il voulait, je l’aimais assez pour respecter son souhait. Mais ce n’est pas facile; on a toujours été proches l’un de l’autre.»
Mariette Vallerand partage à quel point Daniel était un battant. Un adepte du sport avant son accident et très soucieux du respect des règlements. Elle parle de sa détermination à fréquenter le cégep, même s’il était en fauteuil roulant et que des cours se donnaient au deuxième étage, grâce à l’aide de quatre collègues étudiants, qui le montaient dans les escaliers. Elle témoigne aussi de son optimiste constant en dépit des nombreuses embûches qu’il a dû affronter. «Il était toujours positif. Même si ça n’allait pas, il se ramenait vite de bonne humeur.»
Lorsqu’elle se fait dire qu’avec le départ de leur fils, elle et son mari, Guy, auront du temps pour eux, Mariette Vallerand rétorque que Daniel n’a jamais représenté un fardeau. «Il faisait partie de notre vie et on était bien ensemble. J’ai toujours dit à Daniel que les enfants ne partent pas avant leurs parents. J’ai tellement de bons souvenirs. J’aimais regarder des séries et des films avec lui. On mangeait des chips ou du chocolat, on buvait de la liqueur. Hier, je m’ennuyais beaucoup de lui», confiait-elle le lundi 19 juillet5, montrant le lampion à son effigie qu’elle a allumé pour se réconforter.
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