Le rôle de proche aidant est exigeant. Pour aider les personnes concernées, la SAE a mis sur pied des rencontres de soutien et d’information, qui démarreront le mardi 19 octobre à Lac-Mégantic.
Devenir proche aidant comporte son lot de questionnements et entraine chez plusieurs l’isolement. C’est dans cette optique qu’un groupe de soutien pour les proches aidants, mis sur pied par la Société Alzheimer de l’Estrie (SAE), démarrera ses rencontres le 19 octobre à Lac-Mégantic.
Est proche aidant toute personne en relation d’aide avec quelqu’un en perte d’autonomie, peu importe le nombre d’heures consacrées à l’aider et si ce dernier vit ou non sous le même toit, précise d’entrée de jeu Lucie Foley, conseillère aux familles pour le point de service du Granit de la SAE.
Le groupe qui démarrera le mardi 19 octobre tiendra huit rencontres toutes les deux semaines, de 10h à 11h30. «Chaque rencontre durera une heure et demie, comprenant une partie informative et une partie échange, où chaque participant aura son tour de parole. Quatre grands principes guideront les rencontres, soit le respect, la confidentialité, l’écoute et la bienveillance», communique Mme Foley.
Les membres du groupe, qui sera composé de 4 à 8 personnes, pourront donc s’exprimer librement. «On n’est pas dans le jugement. Par exemple, il arrive aux proches aidants de perdre patience et c’est normal. Personne n’a prévu jouer ce rôle, qui s’intensifie au fur et à mesure que les besoins de la personne atteinte évoluent», partage la conseillère de la SAE, ciblant du même coup l’importance de se renseigner sur les troubles neurocognitifs pour mieux accompagner son proche et changer son regard sur ses comportements «surprenants».
«Désormais, on parle d’un comportement surprenant au lieu de dérangeant. On utilise des termes moins péjoratifs au fur et à mesure qu’on comprend la maladie. En fait, les personnes atteintes se défendent dans un environnement qu’elles ne reconnaissent plus. Au lieu d’y aller avec des explications logiques, il faut développer des stratégies, embarquer dans la réalité de l’autre plutôt que d’insister sur son comportement surprenant.»
Les atteintes cognitives et leurs phases seront expliquées aux membres du groupe de soutien, tout comme les façons de composer avec les comportements surprenants et de communiquer avec l’aidé. Les aspects légaux seront par ailleurs abordés, tout comme les options de relocalisation, en plus des ressources disponibles sur le territoire de la MRC du Granit. À ce titre, la SAE offre notamment un service de répit à domicile. «Les accompagnatrices, formées spécifiquement pour les gens ayant des atteintes cognitives, font aussi des activités de stimulation dans les sphères physique, intellectuelle et socio-affective», informe Lucie Foley.
L’importance pour les proches aidants de prendre soin d’eux-mêmes fera aussi l’objet d’une rencontre. «Souvent, les proches aidants pensent à tout, sauf à eux. C’est pour ça qu’ils s’épuisent», transmet Mme Foley, souhaitant que les liens qui seront créés au sein du groupe de soutien se poursuivent au-delà des rencontres.
Les proches aidants désireux de faire partie du groupe de soutien peuvent s’inscrire et/ou obtenir de plus amples informations auprès de Lucie Foley au 819 582-9866.
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