Le candidat du Parti québécoise dans Mégantic, André Duncan, en discussion avec Sylvain Gaudreault, qui occupait le poste de ministre des Transports et ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire dans le gouvernement de Pauline Marois, lors de la tragédie du 6 juillet 2013.
Au moment de quitter la vie politique après une carrière de 15 ans comme député de Jonquière, de 2007 à 2022, Sylvain Gaudreault tenait à inscrire Lac-Mégantic dans sa tournée d’adieu. «J’occupais le poste de ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire et de ministre des Transports lors de la tragédie ferroviaire du 6 juillet 2013.» Venu appuyer le candidat péquiste dans Mégantic, André Duncan, il a rappelé aux militants venus l’écouter au restaurant Malte’lo de Baie-des-Sables, le 16 septembre, l’importance d’élire un député du Parti québécois et de ramener un ministère des Régions au gouvernement.
«J’ai été le dernier ministre des Régions. Après nous, les libéraux ont éliminé les CRÉ (Conseil régional des élus). Ce dont on parle c’est la décentralisation. Si on croit à plus de pouvoirs pour le Québec, on peut aussi croire à plus de pouvoirs pour les municipalités et les régions.» Se disant marqué par la tragédie de 2013, au point de désigner cet événement comme un moment fort de sa vie politique, Sylvain Gaudreault tenait à rappeler aux citoyens que, neuf ans plus tôt, la première ministre de l’époque Pauline Marois avait entièrement dédié son gouvernement au soutien de la population méganticoise. «On fonce, avait-elle dit. Il faut être à l’écoute de la communauté.»
S’en était suivi tout le travail parlementaire, «gaz au fond», pour accorder des pouvoirs exceptionnels à la Ville de Lac-Mégantic, en vertu de la Loi 57.
En entrevue avec l’Écho, avant de prendre la parole devant les partisans péquistes, le député sortant a reproché au gouvernement de la CAQ d’être «très centralisé au bureau du premier ministre», François Legault. Selon lui, «imaginer qu’il n’y ait plus de députés du Parti québécois à l’Assemblée nationale, ce serait malheureux.»
Sur la situation à Lac-Mégantic en 2022, Sylvain Gaudreault dit avoir de la misère à comprendre que le fédéral n’ait pas encore réglé le dossier de la voie de contournement. «Le premier critère doit être l’acceptabilité sociale», livre-t-il, reconnaissant que ce dossier est «extrêmement sensible».
Au candidat Duncan, il confie: «La plus belle expérience d’une vie c’est d’être député. Ça fonctionne, ça donne des résultats pour changer la vie des gens. Ce qui me rend le plus fier, c’est les changements concrets qu’on a pu faire. (…) La politique c’est un outil, pas une fin en soi», dit-il avant de lui-même tourner la page.
Le point sur des enjeux urgents
À mi-campagne, André Duncan a identifié certains enjeux qui lui apparaissent urgents dans la circonscription. Au premier rang, l’environnement. «La question de la voie de contournement est évidemment une des grandes priorités. La position des citoyens sera la mienne.» Parmi les autres dossiers environnementaux, il nomme l’aggravation de l’érosion aux abords de la baie des Sables et l’état préoccupant du lac Mégantic, du Grand lac Saint-François et du lac Drolet.
Autre sujet très actuel, la couverture cellulaire. «Il y a beaucoup de municipalités sans couverture ; ça pourrait facilement devenir des enjeux de sécurité. Je déplore que beaucoup de gens d’affaires ou des citoyens voient l’efficacité de leurs activités personnelles et professionnelles compromise par cette carence technologique.»
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