Protégeons notre ressource en eau

(Mémoire de Jacques Gagnon, de Lac-Mégantic, présenté dans le cadre de la Consultation publique sur l’hydrologie et les mesures visant à atténuer les impacts potentiels du projet de la voie de contournement ferroviaire de Lac-Mégantic)

Je présente ce commentaire suite à la séance d’information qui a eu lieu le 8 novembre 2022 dans le cadre de la présentation du Rapport final de l’étude hydrologique en lien avec le projet de voie de contournement ferroviaire de Lac-Mégantic.

Le constat est très clair, ce projet de construction aura un impact majeur sur l’écologie des secteurs touchés, et les impacts anticipés sur l’hydrologie seront importants.

À une époque où la société québécoise constate l’importance de préserver l’environnement et que les gouvernements ont la volonté d’augmenter les aires protégées, il est important de réfléchir et d’agir selon l’impact global d’un tel projet.

La crise climatique commande de revoir le concept de lutte environnementale et de considérer le principe de précaution pour la sauvegarde d’un environnement sain. Les impacts de ces changements planétaires sont déjà bien réels. «Au Québec, on constate déjà que l’ampleur et la fréquence des événements météorologiques extrêmes provoquent des changements dans la récurrence des précipitations et dans leur quantité. Nous assistons aussi à l’apparition de crues éclairs, à la réduction de l’accumulation de l’eau sous forme de glace ou de neige et à une diminution de l’infiltration de l’eau dans les sols et dans le ruissellement, ce qui cause moins d’évaporation. Les services publics devront inévitablement s’adapter. Il faudra, entre autres, repenser la demande d’eau potable (afin de leur permettre de recevoir davantage de volume), la configuration des prises d’eau municipales et la gestion des réservoirs en amont des nombreux barrages dispersés dans tout le territoire (du Québec).» (Sylvain Gaudreault MELCC 2022)

Les constats suivants doivent nous faire prendre conscience de la valeur inestimable de l’eau potable. «Les chercheurs constatent que la quantité de neige en hiver s’est amenuisée d’environ 20% au Québec depuis la fin des années 1980. Ce n’est pas sans conséquences, la fonte des neiges est la principale source de renouvellement de l’eau», selon une étude d’Ariane Normand (2019). «La réduction de la quantité de neige, l’augmentation inhabituelle des précipitations sous forme de pluie à l’hiver ou à l’automne et la hausse des températures moyennes vont accroître les sécheresses et avoir des répercussions sur les nappes phréatiques et les autres réservoirs d’eau potable. Les systèmes publics de production et de distribution d’eau potable n’ont pas été conçus en fonction de cette réalité.» (Sylvain Gaudreault MELCC 2022)

Ces facteurs doivent dorénavant être pris en considération. Nous devons revoir la notion de développement durable sous un nouvel angle. Je considère que le tracé proposé devrait être revu en tenant compte de cette nouvelle réalité. La ressource eau est peut-être plus précieuse que nous pensons généralement. Du moins les options de constructions devraient être réévaluées avec l’objectif de réduire l’impact hydrologique.

Le deuxième point sur lequel je désire intervenir concerne les mesures proposées pour atténue les impacts environnementaux. Il y a un impact important qui n’a pas encore été soulevé et qui mérite certainement une attention particulière. En 2022, je considère qu’il est nécessaire, voie incontournable, de prendre en compte les émissions de gaz à effets de serre (GES) qui seront produites pendant la construction de la voie de contournement (y compris tout l’acier et le béton qui seront requis). Les nombreuses machines qui serviront à l’excavation au transport et au dynamitage, produiront une grande quantité de GES.

Je comprends que cet impact n’est pas en lien direct avec l’étude hydrologique, cependant, il ne peut être négligé. C’est dans cet esprit que je réclame une évaluation de la quantité de GES que le projet émettra dans l’atmosphère. Transports Canada et la Compagnie de chemin de fer du Canadien Pacifique doivent s’engager à compenser ces émissions de carbone, par exemple en plantant suffisamment d’arbres, qui à long terme atténueront cet impact. 

Jacques Gagnon

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