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Frontenac s’oppose à une augmentation de la vitesse des trains du CP
Le maire de Frontenac, Gaby Gendron.
Le conseil municipal de Frontenac s’oppose «fermement» à la demande du Canadien Pacifique d’augmenter de 25 à 40 milles à l’heure la vitesse de ses trains circulant sur le territoire municipal, aux passages à niveau des rangs 3 et 4. «Cette décision est motivée par de graves préoccupations pour la sécurité de nos citoyens», insiste le maire Gaby Gendron.
Dans une lettre datée du 21 août dernier, le directeur adjoint des Travaux publics pour le secteur Est chez Canadien Pacifique, Michael Piovesan, avisait la Municipalité de Frontenac que la compagnie ferroviaire se proposait d’entreprendre ces changements opérationnels, faisant suite à «des investissements du CP dans la modernisation de l’infrastructure et l’amélioration de la sécurité du réseau ferroviaire du Chemin de fer du Centre du Maine et du Québec», sa filiale.
Invoquant la prolongation des convois de trains «jusqu’à 1,6 km» et l’augmentation des produits transportés, «ce qui accroit considérablement les risques d’accidents», la Municipalité de Frontenac se dit «résolument déterminée à protéger la sécurité et le bien-être de ses résidents vivant le long de la voie ferrée», exprime-t-on par voie de communiqué.
L’information partagée par la compagnie de chemin de fer dans son avis d’augmenter la vitesse des trains de 25 à 40 milles à l’heure, mentionne quatre mouvements de train quotidiennement sur sa ligne Montréal-St-Jean, au Nouveau-Brunswick. Les changements opérationnels proposés par CP sont assujettis à une autorisation de Transports Canada, en vertu de l’article 6 de la Loi sur la sécurité ferroviaire. Un délai de 60 jours est prévu entre l’avis daté du 21 août et la date limite pour signifier son opposition auprès du ministère fédéral des Transports, de l’Infrastructure et des Collectivités, soit le 21 octobre prochain.
À son bureau de l’hôtel-de-ville de Frontenac, Gaby Gendron, semble très à l’aise avec la décision prise par les membres du conseil municipal. «Personnellement, je trouve que c’est un non-sens. Je compare ça à la limite de vitesse dans les rues de la ville ça va être 50 km/h, mais si tu t’attaches tu peux aller à 110. À un moment donné, faut qu’il y ait une logique. Les trains vont passer plus vite, il va y avoir beaucoup plus de vibrations…»
Une copie de la lettre d’intention du CP et de la résolution numéro 2023-219 de la Municipalité de Frontenac a été envoyée à toutes les municipalités de la MRC du Granit.
Frontenac aurait, dit-on, des alliés sur le territoire de Frontenac. «On l’espère, pour arrêter le train (à vouloir augmenter sa vitesse), ça va en prendre!», conclut le maire Gendron.
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