Grève surprise à la SAQ

Grève surprise à la SAQ - Rémi Tremblay : Actualités Économie

Un groupe d’employées de la succursale de la SAQ de Lac-Mégantic, sur la ligne de piquetage, le jeudi 17 octobre. (Photo Rémi Tremblay)

Les employés de la succursale de la Société des alcools à Lac-Mégantic se sont mis en grève, au matin du jeudi 17 octobre. Membres du Syndicat des employés-es de magasins et de bureau de la SAQ (CSN). Ils dénonçaient ainsi l’impasse, après 22 mois de négociation, choquées de voir leur employeur refuser toute discussion sur les dernières demandes portées par leur comité de négociation.

 
«On se sent floués, a affirmé la présidente du syndicat, Lisa Courtemanche. Ça fait deux ans qu’on se fait dire, au sujet de chaque demande pouvant avoir une incidence financière, qu’on allait en discuter après avoir réglé les clauses normatives. Or, nous y voilà. Sauf que l’employeur nous dépose son offre financière en posant comme condition qu’il faudrait accepter tous les reculs qu’il exige, tout en retirant chacune de nos demandes. Ça n’a juste pas de bon sens.»

L’offre salariale de la SAQ, de l’ordre de 16,5% sur six ans, est en deçà des augmentations obtenues par les employés du secteur public en décembre dernier.

Encore marqués par l’abolition de dizaines de postes réguliers en début d’année, les employés de la SAQ désirent limiter le recours à la main-d’œuvre précaire pour assurer les opérations courantes de la société d’État. «À la SAQ, près de 70% de nos employés travaillent à temps partiel et sur appel, déplore le président du Conseil central de l’Estrie, Denis Beaudin. Ça prend 12 ans avant d’avoir un poste régulier. Il n’y a pas une entreprise au Québec dont le modèle d’affaires repose autant sur la précarité de son personnel. Il est tout à fait légitime de vouloir assurer un minimum de postes stables et de limiter le recours au travail à temps partiel.»

Alors que la direction de la SAQ désire revoir à la baisse les prestations de l’assurance collective en matière de santé, le syndicat souhaite au contraire améliorer les conditions y donnant accès. À l’heure actuelle, il faut attendre sept ans avant d’être admissible à la couverture d’assurances. Les employés demandent de réduire ce délai à cinq ans et réclament l’introduction d’une couverture de soins dentaires.

«La SAQ procure de grands bénéfices financiers à la société québécoise, rappelle la déléguée régionale, Annick Lallemand. Il est normal pour les employés de vouloir améliorer leurs conditions de travail, comme c’est le cas lors de toute négociation de convention collective.»

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