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Ferme Lambton: l’étable réinventée

Richard Vigneault 3 juillet 2025

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Ferme Lambton: l’étable réinventée - Richard Vigneault : Actualités

Marie-Ange Richard en compagnie de son fils prenant une petite pause à regarder son troupeau. (Photo Richard Vigneault)

Ferme Lambton compte un troupeau de 160 vaches de race Holstein dont 130 réservées à la production laitière. (Photo Richard Vigneault)

Ferme Lambton: l’étable réinventée - Richard Vigneault : Actualités Ferme Lambton compte un troupeau de 160 vaches de race Holstein dont 130 réservées à la production laitière. (Photo Richard Vigneault)

Baignée depuis sa tendre enfance sur la ferme familiale, Marie-Ange Richard navigue aisément dans cet environnement, sans jamais s’y perdre ou s’égarer. La ferme est devenue son milieu de vie et, surtout, un mode de vie qui ne s’explique pas. La ferme est sa passion, sa flamme. Implantée par son grand-père, elle y travaille aujourd’hui aux côtés de son père et de son frère.

Encore maintenant, les préjugés existent sur la place des femmes en agriculture selon Marie-Ange. «Faut faire nos preuves comme femme, il y a des mentalités de certaines générations qui persistent. Mais aujourd’hui, il y a plus d’ouverture qu’avant; je n’ai pas peur de sortir de la boite et de prendre ma place. Cette mère de quatre enfants a de l’énergie à revendre. Même si le travail est accaparant, pour elle c’est tellement gratifiant.

Robotisation

Il y a douze ans, un choix est fait, on implante la robotisation. «Ça peut apporter une certaine flexibilité d’horaire, explique-t-elle, aussi ça entraîne un réel bien-être aux animaux. Ici, les vaches décident quand elles ont leur traite, elles sont libres. Ça peut paraître drôle, mais cette façon de faire permet une «socialisation» entre elles et entraîne un meilleur suivi de leur santé».

En effet, le troupeau de vaches laitières est en liberté à l’intérieur. Les bêtes mangent à leur rythme et donnent leur lait quand elles le décident, pas d’heure fixe pour faire la traite. Fini la traite du matin et du soir, c’est la vache qui décide, se dirigeant vers le robot de traite peu importe le moment. D’ailleurs, certaines vaches peuvent donner trois traites par jour et la qualité du lait n’est aucunement altérée. «Nos vaches ne sont pas moins bien traitées parce qu’elles ne vont pas dehors, au contraire, leur milieu est très bien ventilé et entretenu. Saviez-vous que les vaches peuvent très bien attraper des coups de soleil dommageables? Bien oui et on ne peut pas leur appliquer la crème solaire. Alors à l’intérieur elles sont protégées, pas seulement du soleil mais de toutes les intempéries».

La robotisation permet de mieux équilibrer leur alimentation, maximisant ainsi la production pour chacune. La rentabilité en est améliorée. La gestion de l’offre dans ce domaine est basée sur la quantité de gras qui détermine le quota de kilos de gras par jour. Actuellement la Ferme Lambton a un quota de 190 kg par jour. On y retrouve 160 vaches Holstein, dont 130 productrices de lait, le choix de cette race est basé sur les qualités qu’elle possède, une bonne productrice avec un bon tempérament. Annuellement, la production laitière atteint environ 1,660,000 litres. La ferme fait de l’élevage de bovins mais avec un cheptel plus petit. Aussi, on exploite une petite érablière de 5 500 entailles, pour du sirop biologique.

«Il y a toujours des objectifs à atteindre, souligne l’agricultrice, tout ce qui est possible pour poursuivre des améliorations, on peut le faire, mais on a choisi de consacrer nos actions à augmenter nos performances à l’intérieur de ce que nous avons déjà. Pour la relève, «actuellement, je le fais pour moi en premier et si l’un de mes enfants veut prendre la relève, tant mieux, je serai là pour le soutenir, chacun a droit à ses rêves, affirme-t-elle. C’est important pour moi de partager mes connaissances et mes compétences pour apporter ma petite contribution à un avenir meilleur. Aujourd’hui, un jeune qui désire se lancer en agriculture, c’est pas évident, parce qu’il doit faire face à une énorme difficulté: l’accessibilité aux terres agricoles en raison des prix très élevés», conclut Marie-Ange Richard.