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Quand pourrons-nous tourner la page?
Je me permets de prendre position dans cette controverse entre citoyens qui perdure, qui s'étale dans des envois sur Facebook. Tout le monde a droit à son opinion mais le climat en ville en fait les frais. Regardons un exemple: l'ouverture du marché Metro Plus. Si les gens avaient gardé l'amertume de la perte de l'église de Fatima, ils auraient normalement dû bouder l'ouverture de l'épicerie mais au contraire, ils sont venus nombreux, ils sont nombreux à fréquenter le magasin et je n'ai entendu aucun commentaire de citoyens rageant contre l'épicerie. Et parlant de l'ex-église de Fatima, le décor change, les besoins, les conditions et les contraintes. Une pétition à la dernière minute alors qu'il y avait réunion du Conseil lundi soir et l'occasion était là. Supposons que la pétition passait et qu'on devait mettre fin à la démolition des bâtiments du centre-ville, il faudrait quand même décontaminer la zone. L'offre du gouvernement est donc refusée dans le contexte précis de la «catastrophe de Lac-Mégantic». Le sol de la zone doit quand même être décontaminé, nous disons donc que 2015 est nécessaire pour compléter les travaux. Le pont Agnès peut ouvrir, on ouvre à nouveau la rue Frontenac et les propriétaires réintègrent leurs commerces.
Maintenant, imaginons-nous récupérer des bâtisses à l'abandon, sans occupation depuis juillet 2013. Comme la Ville avait l'obligation de surveiller les bâtiments et non de les entretenir, une détérioration importante sera constatée. Pour ouvrir et reprendre du service, l'inspecteur en bâtiment devra faire une inspection en profondeur et le montant à investir pour remettre le bâtiment à niveau peut grimper vite. On vous annonce que vous devez réparer pour 100 000$ pour reprendre vos activités en toute sécurité, et que vous n'avez plus droit à de l'aide financière, parce qu'elle visait le rachat de la bâtisse et non la réfection, certains risquent de faire un saut et franchement, ils ne seront pas plus avancés.
Aujourd'hui, on ne parle plus du Centre Monseigneur Bonin, tout naturellement on parle du CSM. On ne parle plus de l'église de Fatima mais on apprécie grandement une belle grande épicerie à Fatima. À quand pourrons-nous tourner la page et retrouver la belle solidarité que nous avions, il n'y a pas si longtemps?
André Lachapelle
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