Bientôt une école alternative à Piopolis?

Bientôt une école alternative à Piopolis? - Claudia Collard : Actualités

Dans une des classes situées à l'étage du bureau municipal de Piopolis, le maire Marc Beaulé, la directrice des services éducatifs de la CSHC Dany Grégoire et Paule Rochette, initiatrice du projet d’école alternative.

Rentrée des classes 2018. Une nouvelle école primaire vient d’ouvrir à Piopolis, dans les mêmes locaux que celle qui a dû fermer ses portes il y a une vingtaine d’années. Ces lieux sont gracieusement fournis par la municipalité et l’établissement d’enseignement primaire qui relève de la Commission scolaire des Hauts-Cantons fonctionne selon le modèle alternatif. Ici, l’enfant apprend autrement tout en répondant aux critères d’évaluation définis par le ministère de l’Éducation. À voir la passion qui anime les porteurs du dossier, cette projection pourrait bien devenir réalité.

Son fils Éliot était encore dans son ventre lorsque Paule Rochette a eu l’idée d’une école alternative à Piopolis, son milieu de vie. Puis Éliot est né, a fréquenté le jardin d’enfant Cassiopée, milieu de garde inspiré de la pédagogie Waldorf, où il était pleinement heureux et épanoui. Sa maternelle s’est par la suite bien déroulée mais en 1re année, l’étincelle s’est éteinte dans ses yeux. Incapable de supporter de voir son fils si malheureux, elle a déménagé ses pénates près de l’École des enfants-de-la-Terre de Waterville, qu’a fréquentée Éliot au début de sa 2e année. «Il a retrouvé l’étincelle. Il apprenait à son rythme, au moyen d’ateliers concrets tout en comprenant ce qu’il faisait», relate Paule. Sauf que le mal du pays les a pris…

L’idée qu’elle caressait voilà sept ans s’est alors mise en mouvement. Assez aisément puisque Marc Beaulé, maire de Piopolis, manifestait une ouverture au projet depuis déjà quelque temps. Celui qui a fait carrière dans l’enseignement y a vu notamment une façon d’attirer de jeunes familles sur le territoire de la municipalité.

M. Beaulé se montre particulièrement enthousiaste à l’idée de faire revivre l’école de Piopolis, dont le bâtiment appartient désormais à la municipalité. «Pour être conformes, nos locaux ne demandent presque pas de modifications. On parle de quelques milliers de dollars pour ces transformations et la municipalité a les moyens de les débourser. L’âge médian à Piopolis est de 56,7 ans. Je trouve ça dramatique, voire catastrophique. Il faut recréer un milieu de vie avec une courbe de population un peu plus normale, reconstituer notre tissu social de façon plus équilibrée.»

Une école alternative étant par définition ouverte sur son milieu, celle de Piopolis bénéficierait du dynamisme de ces citoyens, des «jeunes de cœur» fortement impliqués dans leur communauté, laisse entendre Paule Rochette.

Cette dernière tenait mordicus à ce que cette nouvelle école fasse partie du système public, un milieu qu’elle a pu largement connaître et apprécier alors qu’elle animait des ateliers de Québec en forme. «L’idée n’est pas de bannir le système actuel mais d’offrir ce choix éducatif.»

Le projet a reçu un bon accueil de la Commission scolaire des Hauts-Cantons (CSHC). «Personnellement j’y crois. Ce modèle peut apporter beaucoup à certains types d’enfants. Nous sommes actuellement en discussion avec le Ministère, qui doit accepter que la Commission scolaire délocalise des activités dans un bâtiment qui ne lui appartient pas. Des démarches sont aussi en cours afin d’obtenir du financement pour l’organisation scolaire (ressources humaines)», mentionne Dany Grégoire, directrice des services éducatifs pour la CSHC.

Chose certaine, ajoute-t-elle, on serait en mesure d’accueillir des élèves de la 1re à la 6e année dans les deux anciennes classes situées à l’étage du bureau municipal de Piopolis, lesquelles sont encore en très bon état. En plus d’être pratique courante sur le territoire de la CSHC, les classes à degrés multiples font parties intégrantes de l’école alternative, où le soutien des plus grands aux plus petits est préconisé. C’est ce qu’a pu constater Mme Grégoire lors d’une récente visite d’une école alternative de Québec, fonctionnant sous le modèle pédagogique Freinet, en compagnie de conseillers pédagogiques de la Commission scolaire des Hauts-Cantons.

Pour le transport scolaire, le scénario de se greffer à l’horaire des élèves du secondaire puis d’un transfert d’autobus à la polyvalente Montignac vers Piopolis s’est avéré réaliste. «Ce serait possible, tant qu’on conserve 25 heures d’enseignement par semaine. Il reste les autorisations ministérielles qui vont nous aider à établir le nombre d’enfants nécessaires pour que le projet d’école soit viable», précise la directrice des services éducatifs.

Mme Grégoire souhaite qu’une réponse positive du ministère de l’Éducation parvienne le plus tôt possible à la CSHC pour permettre la tenue d’une rencontre d’information pour les parents intéressés avant la fin de la présente année scolaire. D’ici là, on peut s’entretenir sur le projet d’école alternative avec Paule Rochette via le courriel Paule.rochette@bell.net.

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