Le Grand lac Saint-François souffre

Le Grand lac Saint-François souffre -   : Actualités Environnement

Invités par l’Association pour la protection du Grand lac Saint-François, la trentaine de dirigeants du monde municipal pousse un même cri : le lac est en souffrance! C’est du moins la conclusion à laquelle ils en sont arrivés après la rencontre d’une demie journée qui s’est tenue le 22 novembre dernier au Complexe La Source de Saint-Romain. 

Tous les participants s’entendent sur le constat qu’a livré un administrateur de l’Association, Bernard Salmon, sur les maux dont souffre le lac. Les rives non habitées sont envahies par le roseau commun, les cyanobactéries colorent les rives et empêchent la baignade, le myriophylle à épi commence à s’installer, la moule zébrée menace et l’érosion des berges s’intensifie.

L’Association avait invité Mélissa Laniel, une biologiste et spécialiste en gestion de l’eau et en aménagement du territoire pour le groupe RAPPEL, qui a entretenu les élus sur le vieillissement des lacs. Bien que l’étendue d’eau soit naturelle, le Grand lac Saint-François vieillit en accéléré en raison de la présence humaines et des activités qui y sont rattachées. Chalets avec des fosses septiques vieillissantes, déboisement des rives, écoulement de l’eau de surface sur des pelouses engraissées au phosphore et à l’azote, autant de facteurs qui contribuent à l’inquiétude généralisée.

Comme l’a expliqué Mélissa Laniel, «il faut remonter tout le bassin versant où les activités économiques modifient la qualité de l’eau qui finit par se déverser dans le lac.» La biologiste demeure toutefois optimiste. La deuxième partie de sa conférence a porté sur les pratiques exemplaires qui peuvent protéger les lacs. Pour les riverains, la protection des rives passe par la revégétalisation ou encore à laisser la nature reprendre sa place en évitant de tondre les 10 à 15 mètres en bordure de la rive.

Dans le bassin versant du lac, un vaste territoire occupé par 15 municipalités, cesser d’utiliser des engrais et des pesticides sur les pelouses serait une mesure à privilégier. Le monde agricole n’est pas mis de côté en ce qui concerne la qualité de l’eau. Des projets sont en cours avec l’UPA, a indiqué Mélissa Daniel.

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