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Mégantic: des humains et des émotions
Dans la Salle Montignac lundi après-midi, quelques journalistes. Venus voir en primeur deux des huit épisodes de la série Mégantic. À l’avant, les artisans du projet sont nerveux. On n’ose anticiper la réaction du grand public, qui viendra plus tard dans la journée assister à la projection.
Sur place, des intervenants en santé publique, notamment issus de l’Équipe de proximité, pourront accueillir quiconque en ressent le besoin. D’entrée de jeu, la médecin spécialiste en santé publique, Melissa Généreux, invite les personnes présentes à reconnaitre ses émotions, les accueillir, les vivre et les partager avec ses proches après le visionnement.
Denis Dubois, vice-président des contenus originaux chez Québecor, rappelle que la série a été conçue de façon à humaniser la tragédie au-delà des images vues maintes fois à la télé. «C’est un hommage au courage, à la solidarité et à la résilience des gens de Mégantic. C’est aussi un hommage à la vie, à la vie des victimes mais aussi à la vie qui se poursuit après.»
C’est après avoir été approché une troisième fois que l’auteur Sylvain Guy a accepté d’écrire le scénario de la série. «J’ai été mis en contact avec une personne de Mégantic, qui s’est montrée très convaincante. Elle m’a dit, je vais te présenter des gens et tu prendras ta décision. En sept jours, j’ai rencontré une vingtaine de personnes. Ç'a été très dur et très lourd, mais ça m’a fait réaliser que ces gens voulaient qu’on raconte leur histoire et qu’on ne connaissait pas la vraie histoire. Ça m’a donné l’idée de faire une série à hauteur humaine, loin de la politique. De là l’idée de huit petits films, qui parlent de huit personnes qui ont vécu la tragédie de façon différente. Je ne l’ai pas fait pour que les gens de Lac-Mégantic la regardent mais pour qu’on puisse raconter votre histoire à l’ensemble des Québécois, des Canadiens et de la planète.»
En bout de piste, une cinquantaine de personnes auront contribué à la conception du scénario, amalgame de plusieurs récits, véridiques et fictifs, vécus par les personnages de la série. «Mégantic sera toujours un projet de cœur et à date, j’ai plus de belles histoires que de mauvaises à raconter. J’ai rencontré des gens fabuleux, je me suis fait des amis, j’ai eu des vrais échanges qui, j’espère, m’ont permis de transmettre les émotions à l’écran», partage le réalisateur et producteur Alexis Durand-Brault.
Si ce dernier et Sophie Lorain ont pris la décision de produire Mégantic, c’est notamment parce qu’un projet de série se dessinait déjà du côté du Canada anglais. «Alexis, Sylvain et moi, on était un peu rébarbatifs à raconter cette histoire-là jusqu’à ce qu’on rencontre les gens de Mégantic. La deuxième chose qui a vraiment fait la différence, c’est que Mégantic c’est chez nous, c’est le Québec, c’est notre monde. Alors c’était important pour nous de transmettre ce qui s’est passé ici», communique Sophie Lorain.
Touchants de sensibilité sans être mélodramatiques ou sensationnalistes, les deux épisodes présentés à la presse lundi ont permis de constater que les histoires racontées varient en intensité. Le premier chapitre, également présenté au grand public, prend le chemin de l’histoire d’amour, tandis que le troisième traverse un poignant drame familial. Il sera possible aux gens de la région de visionner l’ensemble la série sur Club Illico, qui rend sa plateforme disponible gratuitement durant un mois.
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