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Les Béliers: 50 ans d’appartenance autour d’un ballon

Les Béliers: 50 ans d’appartenance autour d’un ballon - Rémi Tremblay : Sports

Yves Gilbert et Yannick Thibeault, sur l’un des plateaux sportifs de Montignac.

Un an après les retrouvailles soulignant les 50 ans de la Polyvalente Montignac, au tour des Béliers de Montignac de souffler leurs cinquante bougies. De 1973 à aujourd’hui, le football scolaire a formé et surtout transformé des centaines de jeunes qui ont partagé au fil des ans le même sentiment d’appartenance à une organisation qui a su se tailler un nom et propager un emblème à travers les régions de l’Estrie et de Québec. La date à retenir pour les anciens joueurs et entraîneurs invités à se joindre à l’organisation actuelle pour les célébrations, le 7 octobre prochain. L’histoire d’un ballon et celle des entraîneurs qui ont su l’inspirer.

À peine entré en poste comme enseignant dans la nouvelle polyvalente, à l’automne 1972, Yves Gilbert aura attendu la fonte des neiges, au printemps suivant, pour amener avec lui quelques athlètes de l’école participer à un camp d’initiation organisé par le Vert et Or de Sherbrooke. «La Régionale de l’Estrie, dont on faisait partie à l’époque, avait envoyé des stocks de football dans toutes les nouvelles polyvalentes, dont des casques en plastique! À l’automne, avec Roger Bouchard, qui a été avec moi pendant un an, nous avons accueilli une vingtaine de candidats pour une première saison dans la Ligue régionale de l’Estrie. Bien entendu, nous n’avions pas de terrain ici, donc on pratiquait dans le champ, en arrière de la polyvalente, dont on avait fait enlever l’excès d’herbe. C’était rudimentaire, mais c’était comme ça. Et on a fini cette année-là avec aucune victoire et six défaites.»

Le seul fait d’apprendre à porter l’équipement de footballeur représentait un défi important en soi. «Les jeunes ont aimé ça, parce qu’on a réussi après à structurer un programme et d’autres joueurs sont venus s’ajouter pour l’automne 1974. Curieusement, on a inversé le cadran et on a fini la saison avec huit victoires et aucune défaite, pour finalement remporter le championnat. On a joué la finale au Stade Amédée-Roy à Sherbrooke, devant 350 spectateurs venus de Lac-Mégantic et la présence d’un vrai Bélier à nos côtés! Ce qui a amené beaucoup d’autres jeunes à vouloir s’inscrire au programme la saison suivante.»

À l’époque, le budget attribué au secteur sportif ne prévoyait rien pour les équipes interscolaires. Yves Gilbert a dû débourser de ses poches «un bon montant d’argent» pour acheter des culottes, des casques et ainsi s’assurer de respecter la conformité avec les règlements de base de la Ligue. «On a fait en sorte que le personnel de l’école et les élèves s’approprient ce sport-là. Et c’est de là que j’ai utilisé une phrase qui a été assez célèbre: «Le football, c’est le sport qui donne le ton à l’entrée à l´école!»

Un ancien joueur, Benoit Roy, est venu l’assister. «Le principe que je mettais en place, c’était de travailler sur un concept d’équipe et de donner de l’endurance aux joueurs, pour être capables de rester sur le jeu, parce qu’on avait 22 joueurs et qu’on jouait à 12 contre 12. Il fallait donc utiliser les joueurs en attaque et en défense.» L’entraîneur se concentrait sur la base du sport. «Les joueurs étaient très endurants, on passait pour l’équipe la mieux entraînée de l’époque et j’avais peu de blessures. Je disais toujours: une équipe qui est en forme est capable de résister. Et on a gagné un autre championnat en 1979.»

Un fait marquant de l’époque: l’organisation avait aménagé un terrain de football, avec des poteaux, à l’endroit où est aujourd’hui située l’usine de Tafisa, sur l’ancien aérodrome. «Un terrain assez bizarre, en pente, spongieux, mais cela nous a permis de disputer quelques parties locales. Il fallait bien commencer quelque part!»

Au fil des années, quelques anciens joueurs se sont greffés au coach Gilbert. Le football a pris une pause de deux ans en 1984, puis, en 1986, Yves Gilbert a relancé le programme, seul encore une fois. «J’ai eu quelques adultes qui sont venus m’aider et des profs à qui je disais quoi faire. Il fallait que je sois tenace pour maintenir le programme en vie, parce que ce n’était pas évident, mais on figurait tout le temps bien. On n’était pas déclassés. On s’est toujours maintenus dans le top 3!» En 1986, saison de triomphe avec un autre championnat AA.

L’arrivée de Yannick Thibault
Quand Yannick Thibault est arrivé à Montignac en 1992, Yves Gilbert venait d’accéder au poste de directeur de la polyvalente. «De 1986 à 1991, il y a eu Richard Hallé qui est venu enseigner en éducation physique. Il avait eu une belle carrière à Trois-Rivières, à l’université. Richard nous a donné un fier coup de main. C’est à partir de là que Yannick est entré en jeu. On a poursuivi le programme ensemble jusqu’en 1998.»

Avec son expérience du football dans le junior majeur, Yannick était tout désigné pour se lier aux Béliers. «C’était clair que si je m’en venais m’installer ici, c’était pour longtemps. Et ça fait 32 ans!»

«En 1993, on a connu une très belle année, on a gagné le championnat de la ligue sur notre terrain. Du calibre juvénile AA, très fort», rappelle Yves Gilbert. Au terme de la saison 1996, les Béliers en sont venus à une victoire d’aller au Bol d’or, perdant la demi-finale provinciale. En 1998, le coach Gilbert a dû se retirer en raison d’un problème à une hanche et Yannick a pris le relais.

Retour du coach Gilbert sur le terrain en 2002. «J’ai dit à Yannick, on va partir le benjamin (2002) et le cadet l’année suivante (2003). On voulait assurer une relève!» Le technicien en loisirs Maurice Giroux s’occupait de toute la logistique autour de l’équipe.

Au fil des années, le programme de football des Béliers a toujours maintenu des équipes aux trois niveaux. Autre année marquante, celle de 2005, alors que l’équipe cadette des Béliers a emporté un championnat dans la région de Québec. Ce qui a créé un nouvel engouement pour le football scolaire. L’équipe cadette comptait alors 36 joueurs.

Après un écart du jeu pour diverses raisons, l’équipe juvénile a été relancée en 2012. «À un moment donné, il y a du monde intelligent qui a compris que pour les petites écoles polyvalentes, faire du football à 12, c’était de plus en plus difficile, raconte Yves Gilbert. C’est là qu’a été créé le football à 8 dans la région de Québec. Dans la région de l’Estrie, ils ne voulaient rien savoir, alors on s’est inscrit dans la région de Québec et on a gagné le championnat.»

Pour le coach Thibault, cette année-là, changement de programme et d’orientation: «J’ai décidé volontairement de laisser l’équipe juvénile. J’aimais beaucoup le coaching, la stratégie, mais à la base je suis un enseignant. J’aime enseigner les techniques de base. J’ai décidé de m’adapter et coacher les plus jeunes, en secondaire 1, 2 et 3, les benjamins et les cadets, pour faire en sorte que lorsqu’ils arrivent au niveau juvénile, ils soient bien formés. Ça a été gagnant pour tout le monde; moi j’avais du plaisir à coacher les plus jeunes et eux (les entraîneurs du juvénile), avaient du plaisir à coacher des joueurs qui voulaient gagner!»

Yannick Thibault a participé à des cliniques dans pas moins de 18 universités américaines au cours des dernières années: «Au retour, tu ne peux pas faire du copié-collé, mais tu prends des éléments qui vont améliorer ton programme. Il y a plusieurs choses qu’on a essayées et qui ont fonctionné.» Yves Gilbert a lui aussi plusieurs fois franchi la frontière: «On y va pour deux aspects: les connaissances qu’on peut acquérir et les exercices qu’on peut adapter tout en respectant le programme avec des jeunes de 12 à 17 ans, parfois 18 ans. On veut permettre à nos jeunes de s’amuser avec des belles notions, un esprit d’équipe et dans le respect des autres. Vous l’aurez remarqué, on gagne souvent l’esprit sportif dans nos équipes», dit celui qui se définit maintenant comme un «outsider» et qui se contente de commenter les parties.

L’un et l’autre s’entendent sur ce qu’est devenu le nom des Béliers de Montignac à travers ses 50 ans d’histoire: une organisation respectée, respectueuse des règles, soucieuse de la pédagogie auprès des joueurs et une belle carte de visite. «Partout au Québec, tu peux dire avec fierté que tu viens de Lac-Mégantic. Les gens connaissent les Béliers et le nom est respecté! Parce qu’on a mis de l’intérêt là-dedans, pour préserve les valeurs du sport étudiant qu’on véhicule. On n’est pas parfaits, on s’entend, mais c’est une des priorités quand on engage de nouveaux coachs!», s’enflamme Yannick.

Au cours de la saison dernière, Yannick a entraîné trois des quatre équipes de l’organisation qui regroupait 108 joueurs. «Au niveau atome et benjamin, , il n’y a aucun classement qui est établi. Pas de classement, pas de récompense, pas de médaille, seulement des matchs pour apprendre aux jeunes à jouer et leur donner l’engouement pour qu’ils puissent continuer. Et il n’y a pas de parents, personne qui est venu se plaindre que c’était plate!» Pour la rentrée, 120 jeunes se sont inscrits au programme. 

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