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En grève contre la précarité d’emploi

Débrayage des employés de la SAQ, devant la succursale de Lac-Mégantic, le 27 avril dernier. (Photo Rémi Tremblay)
La question de la précarité d’emploi était au cœur du mouvement de débrayage des employés de la Société des alcools, durant deux jours, les 26 et 27 avril.
Les membres du Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), ont ainsi voulu accélérer le rythme de négociation avec l’employeur. Après plus d’un an de négociation, toujours sans entente sur les aspects normatifs de leur convention, les employés ont exercé une première journée de grève, espérant des avancées significatives à la table de négociation. Le débrayage s’est poursuivi le lendemain.
La question de précarité d’emploi est au cœur des discussions. Le syndicat déplore que la CAQ maintienne un bassin de milliers d’employés à temps partiel et sur appel plutôt que de consolider l’ensemble des heures travaillées dans des postes permanents donnant notamment accès à l’assurance collective.
«C’est près de 70% des employés de la SAQ qui sont à temps partiel et sur appel, qui ne savent jamais quand, ni combien d’heures ils pourront travailler à la prochaine séquence de paye, rappelle le délégué du SEMB-SAQ-CSN en Estrie, Maxime Perreault. Attendre sept années avant d’avoir accès à des assurances, ça n’a aucun bon sens en 2024, encore moins quand tu travailles pour l’État québécois.»
Pour le président du Conseil Central de l’Estrie, Denis Beaudin, la SAQ va à contre-courant des meilleures pratiques pour attirer et retenir la main-d’œuvre. «La direction de la SAQ se plaint du fort taux de roulement de ses employés, mais on dirait qu’elle fait tout pour les faire fuir. Les employés de la SAQ ont le droit d’avoir un horaire stable, prévisible et adéquat», dit-il.
Dans le cadre de la présente négociation, le syndicat désire améliorer l’accès du personnel à la formation et augmenter le nombre de conseillers en vin et de coordonnateurs en succursale afin de renforcer le service à la clientèle.
La partie syndicale dénonce le souhait de la direction de chercher à faciliter la fermeture de succursales de la SAQ en région afin de les remplacer par des permis privés d’agence. En plus de constituer un recul des emplois, une telle mesure viendrait miner l’offre à la clientèle en région, estiment les employés.
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