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Cap sur l’électromobilité à Lac-Mégantic

La rencontre sur l'électromobilité du 28 janvier , animé par le chercheur Dominic Morin, réunit une vingtaine de personnes.
Enclenché à l’automne dernier, le projet de recherche Électromobilité et mobilisation à Lac-Mégantic mise sur l’expérience humaine afin de mieux comprendre le choix d’un véhicule électrique dans un contexte de ruralité, pour mieux sensibiliser la population à ce mode de transport. «C’est une étude relative à la mobilité, pas pour vendre des voitures électriques mais pour réduire les déplacements de voitures à essence, donc sortir de la dépendance au pétrole», partage Dominic Morin, professeur titulaire au département de sociologie de l’Université Laval.
Le directeur du projet de recherche a été approché par la Ville, à la suite d’une démarche réalisée en 2023, révélant que 50% des émissions de gaz à effet de serre (GES) à Lac-Mégantic provenaient du transport. «Si on veut vraiment s’attaquer aux GES, il faut encourager le mouvement de l’électrification des transports. On y croit beaucoup; on le voit par le déploiement de bornes de recharge qui s’accélère énormément. On s’est associé avec le département de sociologie de l’Université Laval parce que la transition énergétique, ce n’est pas juste une affaire de technologie. C’est surtout une expérience humaine qu’on est en train de réaliser tous ensemble», transmet Mathieu Pépin chargé de projets de la transition énergétique pour la Ville de Lac-Mégantic.
Le chercheur Dominic Morin relate qu’une première rencontre a eu lieu à l’automne dernier, suivie d’une deuxième le 28 janvier, permettant de connaître les motivations conduisant à l’achat d’un véhicule électrique (VE) et de constater que le chemin varie d’une personne à l’autre. «Certains sont à la retraite, d’autres sur le marché du travail, avec ou sans enfant… On a une diversité d’expériences qui permet d’avoir une plus grande représentativité. On peut ainsi transmettre une information différente de celle qu’on trouve en ligne, qui est conçue pour tout le monde… mais pour personne en même temps.»
La rencontre du 28 janvier, réunissant 22 personnes, comprenait notamment la présentation des faits saillants issus de groupes de discussion entre électromobilistes, des repères statistiques du territoire de la MRC et les rétroactions des participants. Un rapport de recherche sera déposé à la Ville au printemps et accessible au public. «Ce rapport va présenter ces faits saillants mais aussi un propos plus développé sur ce qu’est l’électromobilité à Lac-Mégantic. Mieux on connait ses gens, mieux on peut trouver une façon de les rallier; la Ville va pouvoir s’approprier ce rapport dans ses réflexions. Ce sont aussi des connaissances qui pourront être transférables dans des milieux semblables à Lac-Mégantic», partage Dominic Morin, qui est assisté dans cette démarche par l’auxiliaire de recherche Guillaume Lessard, candidat à la maîtrise en sociologie à l’Université Laval.
À l’instar des expériences d’achat d’un VE, les électromobilistes ne forment pas un groupe homogène. «On retrouve la relation initiateur/initié, ceux portés par des idéaux écologiques, les autodidactes, les apôtres de la voiture électrique, ceux qui n’imposent pas leur idée… Ça aide à réfléchir sur comment on peut interagir de manière respectueuse», fait valoir le chercheur.
Dominic Morin mentionne qu’aux critères de réflexion précédant l’achat d’un VE (autonomie, capacité de traction, entretien, vitesse de recharge, subvention, disponibilité des véhicules), s’ajoutent les raisons motivant à conserver ce mode de transport. «L’intérêt du rapport sera de donner une vision plus détaillée afin que ceux qui se posent des questions sur l’acquisition d’un véhicule électrique puissent avoir une figure de la réalité concrète à Lac-Mégantic», explique le chercheur originaire de Lambton.
Ce partenariat entre l’Université Laval et la Ville de Lac-Mégantic a bénéficié d’une subvention dans le cadre du volet mobilisation du projet ÉRITÉ. L’étude est aussi réalisée en collaboration avec Hydro-Québec, en lien avec microréseau. «Il y a une pépite d’information à aller chercher dans cette étude, afin de mieux communiquer l’enjeu de la transition énergétique dans les transports et de mieux adresser nos plans d’investissement dans les infrastructures, en bornes de recharge électrique par exemple», termine Mathieu Pépin.
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